Lieu idéal pour le télétravail, les week-ends et les vacances, mais aussi pour les réunions familiales ou entre amis, l’achat d’une résidence secondaire est aussi une façon efficace de construire son patrimoine immobilier. Mais avant de vous lancer dans un tel projet, un minimum de précautions s’imposent. Tour d’horizon des erreurs à ne pas commettre.
Ne pas définir son usage sur le long terme
Le projet d’acquisition d’une résidence secondaire ne doit pas se faire dans la précipitation. Avant de vous lancer dans votre recherche, prenez le temps de réfléchir à vos besoins et à vos objectifs.
Quel type de bien cherchez-vous ? Une maison à la campagne, un appartement en bord de mer ou un chalet à la montagne ?
Pour quelle utilisation ? Des week-ends en famille, des vacances d'été ou une future résidence principale à la retraite ? Combien de temps comptez-vous y passer chaque année ? Le fait de définir vos attentes vous aidera à cibler plus facilement vos recherches.
Selon l'Insee, la France compte 3,7 millions de résidences secondaires, soit environ 10 % du parc de logements.
Ne pas évaluer le montant des travaux de rénovation
Avant de signer tout compromis, il est impératif de vérifier l'état général du bien. Une maison ou un appartement qui semblent parfaits en surface peut cacher des défauts coûteux à réparer.
Dans cette optique, examinez attentivement les diagnostics techniques obligatoires : amiante, plomb, termites, performance énergétique… Faites appel à un expert pour évaluer l’état de la charpente et de la couverture, l’installation électrique, la plomberie ou encore le chauffage. Les fissures et l’humidité sur les murs sont également des signaux d’alerte à ne pas ignorer. Prévoyez en fonction le budget travaux si nécessaire.
Sous-estimer les frais annexes
Posséder une résidence secondaire entraîne des coûts récurrents souvent sous-estimés. Taxes foncières, charges de copropriété, assurances, travaux d'entretien, jardinage, ménage, frais de transport, chauffage, sans oublier le coût d’aménagement et ou encore les abonnements (eau, électricité, internet).... La liste peut être longue.
Avant de vous engager, établissez un budget prévisionnel détaillé pour évaluer le coût total de possession de votre bien. N’oubliez pas les dépenses occasionnelles, comme les réparations imprévues ou les mises aux normes.
Négliger les aspects juridiques et fiscaux
L'achat d'une résidence secondaire implique également de se conformer à la législation locale et de prendre en compte les implications fiscales. Renseignez-vous sur les règles d'urbanisme, les servitudes éventuelles ou les restrictions d'usage du bien si vous avez pour projet de le mettre en location.
Côté fiscal, informez-vous sur les impôts locaux, la taxe d'habitation et les taxes sur les plus-values en cas de revente. Si vous envisagez de louer votre bien, vérifiez les obligations déclaratives et les régimes fiscaux applicables. Faites-vous accompagner par un notaire ou un conseiller fiscal pour éviter les erreurs.
Ne pas prendre en compte sa localisation
Autre point à ne pas négliger : l’emplacement de votre future résidence secondaire. Si votre objectif est d’y passer tous vos week-ends, il est préférable de trouver un lieu à proximité de votre domicile. Dans l’idéal, limitez votre périmètre de recherche à un rayon de deux heures de trajet.
Bien entendu, si vous souhaitez y séjourner uniquement pendant vos semaines de vacances ou encore la louer, vos possibilités sont sans limites.
Dans tous les cas, privilégiez plutôt les régions dynamiques, bien desservies, avec des infrastructures de qualité et un potentiel de développement. Vérifiez également la proximité des commerces, des services de santé et des activités de loisirs, surtout si vous comptez y passer du temps régulièrement.
Céder à un coup de cœur
Attention de ne pas faire de proposition sur un coup de tête ! Pour être sûr de ne pas avoir de regrets, prenez le temps de visiter plusieurs biens, de comparer les prix et les prestations, et de réfléchir aux avantages et inconvénients de chaque option. Dans cette optique, faites-vous accompagner par un proche ou un professionnel pour obtenir un avis objectif.
Ne pas penser à sa revente lors de l’acquisition
Autre écueil à éviter, et non des moindres : ne pas anticiper le futur. Et pour cause, nul ne sait de quoi l’avenir sera fait et il vous sera peut-être nécessaire de revendre votre résidence secondaire dans quelques années.
La prise en compte du marché local sur le long terme est essentielle. Bien entendu, un bien attractif aujourd'hui peut perdre de la valeur en raison de changements économiques, de la démographie locale ou d'autres facteurs imprévisibles. Mais avant de faire votre choix, ayez bien à l’esprit que si le bien de vos rêves se trouve dans une zone isolée ou peu prisée, ce dernier pourrait bien être difficile à revendre dans les années à venir.
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