Diagnostic Technique Global : l’outil clé pour anticiper l’avenir de votre copropriété
Toiture vieillissante, ascenseur qui tombe en panne, chauffage énergivore… Gérer une copropriété, ce n’est pas seulement assurer l’entretien courant : il faut aussi prévoir l’avenir. Et pour cela, un document joue un rôle essentiel : le Diagnostic Technique Global (DTG). Véritable bilan de santé du bâtiment, il permet d’identifier les travaux à prévoir, d’évaluer leur coût et de guider les copropriétaires vers une gestion plus sereine. Mais à quoi sert-il exactement ? Est-il obligatoire ? Et comment se distingue-t-il du plan pluriannuel de travaux (PPT) et du diagnostic de performance énergétique (DPE) ?
Le DTG, c’est quoi au juste ?
Le Diagnostic Technique Global est un audit complet qui fait le point sur l’état de votre immeuble. Il ne s’agit pas seulement de vérifier la performance énergétique, mais aussi de contrôler :
- l’état des parties communes (toiture, façades, cage d’escalier, réseaux d’eau ou d’électricité…) ;
- le bon fonctionnement des équipements collectifs (ascenseur, chauffage, ventilation) ;
- le respect des normes de sécurité et de salubrité ;
- les travaux à prévoir dans les dix prochaines années.
En clair, le DTG aide les copropriétaires à y voir plus clair : il met en évidence les urgences, mais aussi les interventions à planifier pour éviter les mauvaises surprises.
Dans quels cas le DTG est-il obligatoire ?
Le DTG n’est pas systématiquement imposé à toutes les copropriétés. Il est rendu obligatoire dans certaines situations :
- quand un immeuble de plus de 10 ans est mis pour la première fois en copropriété (par exemple, une division en lots) ;
- lorsqu’une mairie ou une autorité compétente l’exige, notamment en cas de problème de sécurité ou d’insalubrité.
Dans les autres cas, le DTG est laissé à l’appréciation des copropriétaires. Le syndic doit toutefois proposer son inscription à l’ordre du jour de l’assemblée générale, afin que l’ensemble des copropriétaires puisse voter.
Bon à savoir : si le DTG conclut qu’aucun travail n’est nécessaire dans les 10 prochaines années, la copropriété peut être dispensée d’élaborer un plan pluriannuel de travaux (PPT) pendant cette période. Une simplification administrative bienvenue !
Le DTG fait également le point sur la situation du syndicat de copropriétaires, comme les éventuels impayés.
DTG, PPT et DPE : comment les distinguer ?
On peut parfois s’y perdre parmi les différents diagnostics qui peuvent s’appliquer à une copropriété. Il est donc nécessaire de pouvoir les distinguer :
- Le DTG est avant tout un bilan technique et énergétique. Il permet de savoir où en est la copropriété et quels travaux sont à prévoir.
- Le plan pluriannuel de travaux (PPT), devenu progressivement obligatoire avec la loi Climat et Résilience, sert à programmer et budgéter les interventions sur 10 ans. Il s’appuie notamment sur le DTG ou d’autres diagnostics. Concrètement : le DTG vous dit ce qui doit être fait, le PPT précise quand et comment le faire.
- Le diagnostic de performance énergétique (DPE), individuel ou collectif, se concentre uniquement sur la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre. C’est un indicateur utile, mais il ne couvre pas l’ensemble des problématiques techniques comme le fait le DTG.
À noter : le DPE collectif est progressivement rendu obligatoire dans toutes les copropriétés.
Pourquoi le DTG est-il un outil stratégique pour les copropriétaires ?
Qu'il soit obligatoire ou non, réaliser un DTG présente plusieurs avantages :
- Anticiper les dépenses : plutôt que de subir une panne ou un gros chantier, vous pouvez planifier les travaux à l’avance et lisser leur financement.
- Faciliter les décisions en AG : disposer d’un rapport clair aide à convaincre les copropriétaires et à éviter les blocages.
- Valoriser le patrimoine : un immeuble bien entretenu, avec une vision claire sur les travaux futurs, gagne en attractivité sur le marché immobilier.
- Améliorer le confort et l’efficacité énergétique : en intégrant le DPE collectif, le DTG oriente aussi vers des travaux qui réduisent la facture énergétique et l’empreinte carbone.
En résumé, le DTG n’est pas qu’une formalité : c’est une boussole précieuse pour donner une vision à long terme à votre copropriété, sécuriser les investissements et répondre aux nouvelles obligations réglementaires.
Pour que sa réalisation soit adoptée en assemblée générale, lorsqu’il n’est pas obligatoire, le DTG doit être voté à la majorité simple par les copropriétaires.
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