En cas de réalisation de travaux sur les parties communes, les obligations du syndic sont nombreuses. Il peut être amené, dans certains cas, à souscrire une assurance dommages-ouvrage. On vous en dit plus.

L’assurance dommages-ouvrage
Toute personne qui fait construire un bâtiment, ou entreprend d'importants travaux de réparation sur un bâtiment déjà existant, doit obligatoirement souscrire une assurance dommages-ouvrage.
Dans le cas d'une copropriété, les travaux de construction exécutés sur les parties communes doivent être couverts par une police d’assurance dommages-ouvrage. Cette obligation d’assurance concerne tous les travaux susceptibles de mettre en jeu la responsabilité décennale des entrepreneurs. Il s’agit des dommages qui compromettent la solidité de l’immeuble ou qui le rendent impropre à sa destination.
L’assurance dommages-ouvrage permet d’être remboursé rapidement des travaux de réparation des malfaçons, en dehors de toute recherche de responsabilités.
En tant que copropriétaire, vous pouvez être amené à réaliser des travaux à vos frais sur les parties communes. Vous devez justifier de la souscription d’une assurance auprès du syndic.
Les obligations du syndic
L’assurance est souscrite par le syndic au nom du syndicat des copropriétaires. Il doit soumettre les conditions essentielles du contrat d'assurance à l'approbation de l'assemblée générale, en précisant qu'il s'agit d'une assurance obligatoire.
Le syndic doit ensuite justifier qu’il a satisfait à cette obligation. Il conserve les contrats d’assurance dommages-ouvrage pendant les dix années qui suivent la réception de l'immeuble et il les transmet à son successeur.
En cas de vente d'un lot de copropriété, il doit fournir au notaire les références des polices et avenants de ces contrats en cours de validité et relatifs à l'immeuble.
L’assurance dommages-ouvrage débute à la fin de l’année de parfait achèvement et prend fin à l’expiration d’un délai de dix ans à compter de la réception des travaux.
Le règlement du sinistre
Si des malfaçons sont constatées, le syndic doit adresser à l’assureur une déclaration de sinistre dans le délai fixé par le contrat. L’assureur dispose d’un délai de 90 jours pour présenter une offre d’indemnisation.
Le syndic doit utiliser l'indemnité perçue au paiement des travaux de remise en état de l'ouvrage sinistré. Il est recommandé que le syndic informe les copropriétaires de cette indemnisation et conserve les justificatifs liés à son utilisation.
Références juridiques
- Article L242-1 du Code des assurances
- Article L243-2 du Code des assurances
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)