On ne peut pas tout avoir : comment prioriser vos critères de recherche de bien ?

Juliette Cadot
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Choisir un logement, c’est souvent jongler entre ses envies, ses besoins, son budget et… La réalité du marché. SeLoger vous donne les bons réflexes pour prioriser vos critères de recherche de bien et repérer plus facilement celui qui, même imparfait, pourrait faire la différence.

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Listez vos critères : une colonne « indispensables » et une colonne « bien, mais optionnel » pour savoir sur quoi faire consensus. ©Ninthgrid — Unsplash
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Fixer le budget de votre prochain bien immobilier

Avant de lancer vos recherches, commencez par calculer votre budget global. Pas seulement le montant que la banque peut vous prêter (si vous achetez), mais ce que vous pouvez réellement investir sans vous priver au quotidien.

En cas d’achat, prenez en compte toutes les dépenses annexes : frais de notaire, agence, éventuels travaux… Et surtout, n’oubliez pas les charges récurrentes comme la taxe foncière ou les charges de copropriété. Mieux vaut les prendre en compte dès le départ pour éviter les mauvaises surprises après l’achat.

En location, faites la même chose avec votre budget mensuel maximum, en prenant en compte non seulement le loyer, mais aussi les charges incompressibles, que ce soit les charges locatives ou l’électricité.

C’est souvent à cette étape qu’il faut ajuster ses ambitions : repenser la surface, envisager un quartier un peu plus éloigné, faire une croix sur l’ascenseur ou un jardin. Des choix parfois nécessaires pour trouver un bien cohérent avec vos priorités… Et votre équilibre financier.

Connaître son budget est le meilleur moyen d’éviter les coups de cœur inaccessibles… Et de gagner du temps dans votre recherche de bien.

Définir vos critères essentiels pour trouver votre futur chez vous

Une recherche de bien efficace commence par une question simple : qu’est-ce qui est vraiment indispensable dans votre futur logement ?

Cela peut être le nombre de chambres, la présence d’un extérieur, un ascenseur, une place de parking, un budget maximal ou encore une localisation précise. Ces critères varient selon votre mode de vie (famille, télétravail, mobilité réduite…).

L’objectif, ici, n’est pas de dresser une liste à rallonge, mais d’identifier 3 à 4 critères non négociables. Ce sont eux qui doivent guider votre sélection dès les premières annonces.

Plus votre liste d’exigences est longue, plus vous risquez de passer à côté d’un bien qui répond à l’essentiel. Mieux vaut être clair sur vos priorités… Et flexible sur le reste.

Faire la part des choses entre confort et compromis

Une salle de bains par chambre, une cuisine ouverte, un balcon, du parquet ancien, un double séjour… Ce sont des atouts indéniables. Mais ce sont aussi des éléments de confort, qui ne sont donc pas toujours indispensables.

Lors de votre recherche, il faut savoir distinguer ce qui améliore le quotidien de ce qui est vraiment déterminant pour vivre dans le logement. Ce n’est pas toujours évident, surtout quand un bien vous séduit. Mais c’est précisément ce recul qui permet de ne pas passer à côté d’une bonne opportunité.

Par exemple, renoncer à un balcon peut être envisageable si le bien est traversant, bien orienté et situé dans le quartier que vous ciblez depuis des mois. À l’inverse, accepter un logement excentré uniquement pour un extérieur peut rapidement devenir une contrainte au quotidien.

Faites un tableau à deux colonnes : « j’aimerais » d’un côté, « je peux m’en passer » de l’autre. Cet exercice simple vous aide à rester lucide face aux compromis.

S’adapter à la réalité du marché immobilier quand on recherche un bien

Définir vos priorités, c’est essentiel. Mais encore faut-il qu’elles soient compatibles avec le secteur visé. Dans certaines zones tendues, vouloir 80 m², trois chambres, un extérieur et un parking pour un budget minimal, c’est souvent illusoire.

Pour savoir si vos critères tiennent la route, renseignez-vous sur les prix au m² dans la zone recherchée, comparez les annonces similaires et regardez les biens réellement disponibles. Mieux vaut réajuster ses attentes tôt que de passer des semaines à chercher un bien… Qui n’existe pas.

Vous pouvez aussi envisager d’élargir légèrement le périmètre : une commune voisine, quelques minutes de trajet en plus ou un étage sans ascenseur peuvent suffire à débloquer la situation.

Pensez à enregistrer votre recherche sur l’application SeLoger et à activer des alertes. C’est le meilleur moyen d’éviter de scroller pendant des heures… Et de passer à côté d’un bien qui coche les critères essentiels.

Rechercher pour acheter : projetez-vous dans le temps

Dans le cadre d’un achat, dites-vous qu’il ne s’agit pas uniquement de répondre à un besoin immédiat. C’est aussi se projeter dans 3, 5 ou 10 ans. Un achat immobilier vous engage sur le long terme, alors autant s’assurer que le logement pourra suivre l’évolution de votre vie.

Télétravail, agrandissement de la famille, passage à temps partiel, retraite… Vos besoins ne seront pas les mêmes demain. Un logement un peu juste aujourd’hui risque vite de devenir inconfortable.

Et n’oubliez pas la revente. Une maison ou un appartement bien situé(e), avec un bel agencement et un bon DPE aura toujours plus de chances de séduire que de grands volumes mal isolés en zone excentrée.

Mieux vaut parfois faire une croix sur un critère plaisir pour sécuriser la valeur du bien dans le temps et réaliser un bon investissement.

Si vous hésitez entre deux logements, demandez-vous dans lequel vous vous voyez vivre dans 5 ans. C’est souvent là que se fait la différence.

Les erreurs à éviter lors de la recherche d’un bien immobilier

Certains réflexes peuvent ralentir votre recherche ou vous faire passer à côté d’un bien qui cochait vos critères non négociables.

  • Se focaliser sur une superficie. Un 60 m² bien agencé peut être plus confortable qu’un 70 m² mal distribué. 
  • Multiplier les critères jusqu’à filtrer tous les biens du marché et refuser de faire l’impasse sur certains éléments de confort.
  • Viser un coup de cœur en oubliant les points de vigilance (charges, diagnostic de performance énergétique, travaux votés par la copropriété…).
  • Sous-estimer les temps de trajet jusqu’à votre futur chez vous, surtout aux heures de pointe. Ce qui semble gérable un dimanche après-midi ne l’est pas forcément un mardi matin.
  • Ignorer le potentiel de revente, en misant tout sur un détail de confort immédiat.
  • Ne pas aller visiter le quartier visé si vous ne le connaissez pas déjà. Entre ce que vous lisez sur le net et la réalité, il peut y avoir un décalage !

Comment faire le tri après les visites ?

Après quelques visites, difficile d’avoir les idées claires. On confond les biens, on oublie les défauts, on surévalue un coup de cœur… 

Pour rester lucide, prenez l’habitude de noter vos impressions immédiatement après chaque visite : ce que vous avez aimé, ce qui vous a manqué et ce qui pourrait poser problème à moyen terme.

Utilisez aussi les bons outils pour comparer : Google Maps pour tester les trajets en conditions réelles, SeLoger pour vérifier le prix au m², une simple grille maison pour évaluer les critères prioritaires… Inutile de faire compliqué pour y voir clair et dénicher le bien idéal. 

Après la visite d’un bien, listez les éléments précis sur lesquels vous êtes prêt à fournir un effort et ceux sur lesquels vous ne transigerez pas. Cela permet d’arbitrer rapidement après chaque visite si vous continuez avec ce bien… Ou si vous passez votre chemin.

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