« Antibes attire de nombreux étudiants et actifs grâce à Sophia Antipolis »
Antibes est l’une des stations balnéaires les plus plébiscitées de la Côte d’Azur, en raison de son centre historique au charme typique, mais également grâce à sa proximité avec la zone d’activité de Sophia Antipolis. Caroline Gherman, Directrice de l’agence Stéphane Plaza Immobilier et experte Sud-Est de l’émission « Recherche appartement ou maison témoigne de l’attractivité de la ville.
Quel est le profil type des acquéreurs qui s’adressent à vous ?
Les clients qui s’adressent à nous ont bien mûri leur projet et sont en recherche active. Nous sommes de plus en plus amenés à rencontrer des Parisiens qui cherchent un bien ici, avec des espaces extérieurs et à proximité des commodités pour pouvoir tout faire à pied. Nous rencontrons aussi beaucoup d’ingénieurs travaillant à Sophia-Antipolis, qui recherchent un bien plutôt dans les hauteurs de la ville afin d’avoir un accès rapide à l’autoroute. Dans le Vieil Antibes, le cachet de l’ancien attirait beaucoup d’investisseurs étrangers, tandis que le centre-ville attire les retraités soucieux de pouvoir bénéficier d’un maximum de zones piétonnes.
Avez-vous déploré certaines conséquences de la crise sanitaire sanitaire dans votre activité immobilière ?
Pendant le confinement, tout d’abord, nous avons connu un ralentissement de l’activité car il était alors impossible de faire des visites. Durant cette période, nous avons eu peu d’occasions de mettre en avant les biens sur le marché, mais depuis le dernier déconfinement, le marché est très tendu dans toute la région. Les acquéreurs sont très motivés pour acheter et les taux extrêmement bas et favorables. Preuve de la tension du marché, les délais de transaction diminuent. Il fallait plus de 45 jours avant la crise sanitaire, aujourd’hui bien moins.
Le prix au mètre carré à Antibes est de 5 300 €, environ.
Pouvez-vous nous communiquer des exemples de prix de biens à Antibes qui reflètent bien l’état du marché immobilier du secteur ?
En règle générale, il faut compter 5 000 à 9 000 €/m² pour une maison, et entre 4 000 et 7 300 €/m² pour un appartement. Mais tout dépend évidemment de la localisation géographique du bien. Le prix d’un bien dans notre secteur peut varier du simple au double s’il bénéficie d’une vue sur la mer. Dernièrement, nous avons vendu une maison de 130 m2 avec un petit bout de jardin située avenue Benoît Carriat. Elle nécessitait beaucoup de travaux, mais a été négociée pour 650 000 €. Derrière le Fort Carré, dans le quartier Azurville-Val Claret très bien desservi par les transports en commun, un T3 avec 2 jardins traversants et une bonne exposition s’est vendu 430 000 € en 30 jours.
Quelles sont les perspectives d'évolution pour le marché immobilier d’Antibes ?
Tout d’abord, la ville d’Antibes va bénéficier de l’extension du bus-tram, qui va permettre de relier la gare d’Antibes jusqu’à la zone d’activité de Sophia-Antipolis. Un sacré coup de pouce quand on sait que cette zone concentre à la fois le secteur d’emploi principal des ingénieurs qualifiés dans le secteur mais également d’une foule d’étudiants, qui cherchent à se loger à Antibes. Concernant les prix, nous pensons qu’ils vont se stabiliser progressivement. Le marché des résidences secondaires s’étant passablement effondré suite à la crise sanitaire et à la désertion de cette clientèle, devrait retrouver des couleurs avec le temps.
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)