« Aujourd’hui, à Sainte-Maxime, les acquéreurs savent ce qu’ils veulent »

J’opère dans le secteur de Sainte-Maxime et dans les communes limitrophes. Étant donné que je connais beaucoup de monde dans le coin, je peux être amenée à vendre des biens à Saint-Tropez ou La Croix-Valmer, des villes plus éloignées. Je m’adapte à mon réseau, qui ne cesse de grandir au fil des années.

Quand j’ai commencé, les clients venaient avec leur recherche et me disaient par exemple : « nous recherchons un 2 pièces et nous voulons tel secteur, telle résidence ». Je sortais ensuite les biens que j’avais à la vente qui répondaient à leurs critères. Je pouvais faire jusqu’à deux jours de visites parce qu’ils voulaient vraiment tout voir, pour se faire un avis.

Aujourd’hui, nous disposons de très peu de biens, mais nous avons quand même des acquéreurs. Ce qui fait qu’ils nous disent, « nous voulons un 2 pièces » et nous les amenons directement dans les 2 pièces que nous avons. Ensuite, ça leur plaît ou ça ne leur plaît pas ! C’est beaucoup plus rapide. Nous faisons moins de visites, c’est sûr. En revanche, c’est plus qualitatif. À l’époque, c’était plus quantitatif.

Si j’ai deux studios, je montre les deux, mais nous avons des acquéreurs qui savent ce qu’ils veulent, plus qu’auparavant. Ils souhaitent par exemple vivre dans le centre-ville, mais au calme. Le peu d’acheteurs potentiels qu’il y a est même assez strict dans son choix. La marge de manœuvre dont nous disposons pour élargir un petit peu leurs critères est faible.

Nous avons beaucoup de demandes et très peu de produits. Ce qui ne veut pas dire qu’on vend le peu de biens dont nous disposons, car les gens sont quand même assez difficiles. Moi je le ressens comme ça. Si ça fait un kilomètre, c’est trop loin. S’il y a une voiture qui passe de temps en temps, ça ne va pas. S’il y a trop de travaux, ça ne va pas non plus.

J’ai monté mon agence il y a 8 ans à mon compte, mais ça fait 25 ans que je suis agente immobilière à Sainte-Maxime. J’ai grandi ici, je suis quelqu’un du pays, avec des grands-parents pêcheurs, qui travaillaient au port. Par conséquent, je connais très bien la ville. Je suis vraiment une locale, j’ai fait ma scolarité ici, je suis aussi une conseillère municipale, ce qui me permet aussi de voir un grand nombre de personnes.

Je travaille de mon domicile. Je suis tellement connue que je n’ai pas besoin d’avoir une agence en ville. À l’époque, les clients se rendaient dans les agences pour chercher des biens à acheter. Aujourd’hui, ils passent tous par internet. Pour moi, dans le futur, il n’y aura plus besoin d’avoir une agence, c’est terminé.