La rénovation énergétique est très en vogue, mais il n'est pas toujours simple de s'y retrouver. Travaux peu efficaces, très couteux, réservés aux propriétaires-occupants… nous vous aidons à déceler le vrai du faux sur les idées reçues pouvant décourager certains ménages à rénover leur logement.
Les travaux de rénovation énergétique ne sont pas efficaces
Contrairement à une opinion couramment répandue, tous les travaux de rénovation énergétique ont une utilité. En revanche, il est vrai que certains types de travaux ne doivent pas être réalisés seuls pour être efficaces et faire baisser significativement vos factures d’énergie. Ainsi, le changement du système de chauffage seul ne suffit pas. Il est également impératif de s’assurer en amont que son logement est bien isolé et, le cas échéant, d’entreprendre des travaux d’isolation en amont afin de limiter au maximum les déperditions énergétiques.
Concrètement, pour faire de véritables économies d’énergie, il est indispensable de réaliser les travaux de rénovation énergétique dans le bon ordre, en suivant les recommandations d’un audit énergétique préalablement effectué. La ventilation et la qualité de l’air intérieur jouent également un rôle fondamental sur l’efficacité des travaux de rénovation énergétique entrepris. En effet, un logement dont l’air intérieur est humide est plus difficile à chauffer. Il est donc primordial d’intégrer la ventilation dans les bouquets de travaux.
L’ajout d’un chauffage au bois permet de réduire sensiblement ses factures d’énergie.
Rénover énergétiquement son logement, ça coûte cher
Il est vrai que le coût d'une rénovation énergétique complète de son logement peut freiner de nombreux ménages français. Ce montant s’explique en grande partie par le prix des équipements moins énergivores, souvent dotés de nouvelles technologies plus chères. Néanmoins, même si l’investissement de départ est conséquent, les économies réalisées rendent ces travaux rentables sur le moyen et le long terme, en particulier dans le contexte actuel de forte hausse des tarifs du gaz et de l’électricité. De plus, vous n'êtes pas dans l'obligation de réaliser tous vos travaux de rénovation d'un seul coup. Y aller étape par étape, en suivant les consignes de l'audit énergétique, est aussi une manière d'améliorer les performances énergétiques de son logement sans se ruiner.
Mais surtout, cette rénovation énergétique ne sera pas intégralement financée par vos soins ! Pour accompagner les ménages dans leurs travaux de rénovation énergétique, l’État a mis en place de nombreuses aides financières, permettant d’alléger sensiblement le coût de telles opérations.
Lancée en 2021, MaPrimeRénov’ regroupe les différentes primes à la transition énergétique versées par l'Agence nationale de l'habitat (Anah), est accordée pour des équipements et des travaux de chauffage (bois, solaire thermique, pompes à chaleur…), d'isolation, de production d’eau chaude (solaire thermique, pompe à chaleur…), de ventilation et d'autres prestations. Son montant varie selon les revenus du foyer et la nature des travaux. MaPrimeRénov’ est réservée aux logements d’au moins 15 ans (2 ans si les travaux concernent le changement d’une chaudière au fioul avec dépose de la cuve) et elle est cumulable avec d'autres aides, comme les CEE ou l'éco-PTZ.
Les propriétaires-bailleurs n'ont pas le droit aux aides
Dès 2023, les maisons et les appartements les plus énergivores ne pourront plus être proposés à la location. Dans un premier temps, cette interdiction concerne les logements dont la consommation énergétique dépasse 450 kWh/m²/an en énergie finale. Dès 2025, ce sera au tour de tous les biens immobiliers classés G au DPE d’être retirés du marché locatif. De leur côté, les logements classés F seront interdits à la location en 2028, puis ce sera au tour des biens notés E en 2034.
Néanmoins, contrairement à une idée reçue, les propriétaires-bailleurs des logements concernés ont bel et bien accès à des aides financières pour mettre en conformité leur bien, notamment de MaPrimeRénov’. Pour cela, il suffit que le logement loué soit construit depuis au moins 15 ans (2 ans pour le remplacement d’une chaudière au fioul avec dépose de la cuve) et que le propriétaire s’engage à le louer en tant que résidence principale pendant une durée minimum de 5 ans.
MaPrimeRénov est accessible aux propriétaires-occupants, aux bailleurs et aux syndics de copropriété.
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