« A Paris, dans le 8e et 16e, les petites surfaces sont les biens les plus prisés »

Blandine Rochelle
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Dans les 8e et 16e arrondissements, à Paris, ce sont les acquéreurs qui sont en position de force, car l’offre est désormais supérieure à la demande. Les vendeurs se montrent ainsi plus ouverts à la négociation, c’est ce que confirme Ramak Shafeh, manager à l’agence Largier.

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« A Paris, dans le 8e et 16e, les petites surfaces sont les biens les plus prisés »
Dans les 8e et 16e arrondissements, l'offre est supérieure à la demande. l© Danièle Schneider

Comment se porte le marché immobilier de votre secteur ?

Le marché immobilier est très calme dans les 8e et 16e arrondissements de Paris, car les biens situés au-dessus d’1 million voire 1,5 million ont du mal à se vendre. Ce type de biens prestigieux intéressait principalement les étrangers qui ne sont plus présents sur le marché depuis quelques temps et les Français, qui pouvaient être intéressés par ces biens, sont pour certains en vacances et d’autres prévoient un départ de la capitale.

Les petites surfaces ont-elles davantage la cote à Paris ?

Tout à fait, les appartements de petite surface, situés entre 20 et 50-60 m² sont beaucoup plus prisés. Nous recevons beaucoup de demandes mais malheureusement, nous avons peu de biens en stock répondant à ces critères dans notre quartier.

Comment s’explique cette demande de petites surfaces qui progresse ?

De plus en plus de Parisiens ont désormais le projet de partir habiter en province et installer leur famille à l’extérieur de la capitale, notamment parce que la démocratisation du télétravail leur permet de vivre ailleurs. Ce sont ceux qui prévoient de ne revenir que ponctuellement à Paris, dans le cadre de leur activité, qui recherchent non pas un logement familial, mais simplement un pied-à-terre pour la journée ou les deux journées par semaine qu’ils vont devoir passer ici.

Quel est le profil de vos clients habituels ?

Il s’agit pour beaucoup d’étrangers, mais également de cadres supérieurs, des experts comptables, des avocats, des médecins, des juristes, des traders. Mais les clients chinois et indiens représentent également une grande part de notre portefeuille de clients.

Quelle est la tendance en termes de prix dans les 8e et 16e arrondissements ?

Les prix ont plutôt tendance à rester stables car en toute logique, les propriétaires espèrent vendre le plus haut possible tandis que les acquéreurs espèrent acheter le plus bas possible et les écarts entre les prix de commercialisation et les offres restent parfois importants. Les négociations peuvent durer plusieurs semaines et les délais de vente s’allongent à Paris en raison du retard pris au sein des établissements bancaires, lorsque l’obtention d’un prêt est nécessaire.

Quels sont les critères de sélection que formulent vos clients ?

Actuellement, les clients recherchent principalement un logement pourvu d’un espace extérieur ou à défaut, des biens situés à proximité directe avec les parcs. Dans le 8e arrondissement, par exemple, nous avons le parc Monceau et la proximité avec ce parc est un critère qui revient fréquemment. L’orientation est également un critère de sélection. Les acquéreurs recherchent des appartements orientés sud, ouest. Enfin, les acquéreurs recherchent du calme et tous ces critères sont d’autant plus marqués depuis les confinements.

« Les taux de crédit actuellement faibles dopent le marché immobilier parisien »

Ramak Shafeh, Manager de l’Agence Largier

Quelles sont pour vous les perspectives d’évolution ?

Nous restons optimistes car les clients étrangers reviendront. Nous pouvons raisonnablement anticiper une petite baisse de prix car les acquéreurs sont plus sélectifs et exigeants qu’avant et ils ont tendance à négocier davantage. Les vendeurs mettent plus de temps à vendre et sont plus à l’écoute d’une négociation, mais le retour des touristes et de la clientèle étrangère va certainement réduire la durée de cette baisse de prix immobiliers.

Quel conseil pouvez-vous donner aux acteurs du marché immobilier ?

Que les acquéreurs n’hésitent pas à revenir visiter, c’est le meilleur moment car le marché immobilier parisien est calme en l’absence des acquéreurs étrangers. C’est donc le bon moment pour profiter des offres, d’autant que les vendeurs sont plus favorables à la négociation.

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Ramak Shafeh, Manager de l'Agence Largier
Agence Largier, aux 71 rue de la Pompe, 75116 Paris et 32 Boulevard Malesherbes, 75008 Paris
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