Coup dur pour le marché immobilier parisien, mais surtout pour les secundo-accédants ! Selon une étude réalisée par nos experts data de SeLoger, les propriétaires parisiens désireux de vendre leurs biens sont de plus en plus nombreux à réaliser des moins-values… On vous explique pourquoi.
Une reprise du marché plus timide que prévue
Alors que tous les signaux semblaient au vert pour une reprise du marché immobilier en 2025, le redémarrage de l’activité a été moins dynamique que prévu. Et pour cause : alors que le début de l’année avait montré quelques signes de reprise, le printemps, qui est traditionnellement source de regain d’activité pour le secteur immobilier, s’est montré peu vigoureux.
Après un mois d’avril décevant, le mois de mai n’a pas offert le rebond escompté. Malgré le retour des beaux jours, les prix immobiliers n’ont en effet progressé que de 0,1 % au niveau national. Et si la capitale s’en sort un peu mieux sur le premier semestre - avec une hausse des prix de 1,4 %, contre une baisse de 0,2 % à la même période l’an dernier - l’heure n’est pourtant guère à l’euphorie en comparaison du passé.
Le Covid a sonné le glas de l’Eldorado parisien
Longtemps comme une valeur sûre, l’investissement immobilier à Paris ne fait plus autant rêver. Alors que les prix y avaient progressé de 35 % entre début 2015 et 2020, ils ont reculé de 11 % depuis le premier semestre 2020.
Il faut dire qu’avec la crise du Covid, les confinements successifs et la généralisation du télétravail, de nombreux Parisiens ont depuis fait le choix de quitter la capitale pour s’installer en région, en quête d’une meilleure qualité de vie.
Sans compter que depuis 2020, les hausses des taux d’intérêt ont pesé sur le pouvoir d’achat des ménages et contraint les vendeurs à revoir à la baisse leurs tarifs. Résultat : plus d’un vendeur sur cinq vend aujourd’hui à perte à Paris.
En 2020, le prix du mètre carré à Paris était de 11 000 €, contre 9 751 € en septembre 2025.
Des secundo-accédants bloqués dans leur projet immobilier
Ces prix à la baisse sont une bien mauvaise nouvelle pour les secundo-accédants qui souhaitent se lancer dans un projet d’achat-revente. Pour preuve : alors qu’un primo-accédant propriétaire d'un deux pièces en 2015 à Paris voyait son patrimoine immobilier net passer de 50 000 € à 235 000 € au bout de 5 ans, un primo-accédant de 2020 subit aujourd’hui une perte de 5 %, ramenant la valeur nette de son bien à 47 500 €.
Soit un apport insuffisant en 2025 pour acheter un trois pièces de 75 mètres carrés, qui devrait plutôt s’établir aux alentours de 90 000 €.
Cette perte de richesse immobilière freine la fluidité du marché et peut décourager de nombreux propriétaires de remettre leur bien en vente pour acquérir une superficie plus grande.
À l’échelle nationale, cette perte est moins marquée et se limite aux acquéreurs des 3 dernières années.
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