Eurométropole : « Les logements neufs sont de plus en plus prisés »

Florian Billaud
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Dans le Bas-Rhin, les acquisitions de logements neufs se portent bien. Romuald Aubry, directeur général délégué de Topaze Promotion à Entzheim, fait le point sur l’évolution actuelle du marché immobilier neuf dans la commune et ses environs.

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Eurométropole : « Les logements neufs sont de plus en plus prisés »
Dans les environs d’Entzheim, plusieurs constructions neuves sont disponibles. © Claudio Giovanni Colombo

Avez-vous constaté une augmentation de la demande de logements neufs à la sortie du confinement ?

Avant le déconfinement, nous anticipions plutôt une baisse. Finalement, la demande est restée aussi forte qu’avant le confinement. Les Français font toujours confiance à l’immobilier pour se constituer un patrimoine solide.

Pensez-vous que les prix de l’immobilier neuf vont augmenter ?

Les prix de l’immobilier du neuf dépendent de plusieurs variables : le prix du terrain, le coût des travaux, le délai d’obtention des demandes d’urbanisme et la demande des clients. Or aujourd’hui, nous n’anticipons aucune baisse des prix du foncier liée à leur rareté, alors que les acheteurs sont toujours très nombreux. Les prix des travaux quant à eux sont plutôt en hausse, même s’ils devraient se stabiliser du fait d’une offre de construction moins importante dans les prochains mois. En effet, on constate une baisse des autorisations de construire, les nouvelles équipes municipales ont besoin de temps pour se mettre en place. Sur ces constatations, nous pensons que le prix de l’immobilier sur notre secteur va avoir tendance à se stabiliser, voire à augmenter légèrement. Notre vision à plus long terme devrait s’affiner lorsque les nouvelles équipes municipales en place auront défini leur politique du logement et en fonction de l’évolution de la situation sanitaire.

La demande d’extérieur est-elle devenue un critère plus important depuis le confinement ?

Pour les biens avec terrasse et balcon, la demande est forte. La crise du COVID-19 n’est cependant pas forcément à l’origine de cette tendance. En effet, cela fait déjà quelque temps, à l’exception des studios, que nous construisons systématiquement nos logements avec un extérieur. Pour les rez-de-jardin, les choses pourraient être différentes. Auparavant, ils n’étaient pas nécessairement les premiers logements vendus. Suite au déconfinement, nous constatons un regain d’intérêt pour ce type de biens. Nous verrons l’évolution dans les années à venir.

Hors Eurométropole, Obernai est l’une des villes les plus dynamiques.

Quels sont vos programmes en cours en ce moment ? Les biens disponibles et leurs prix ?

Nos programmes actuels se situent dans les environs d’Entzheim. Nous avons, par exemple, des biens neufs disponibles à Ostwald dans le programme Caravelle à 3 400 €/m² ou O' cœur d’Obernai à deux pas du centre-ville d’Obernai à 4 000 €/m². Dans notre projet Neris à Illkirch, situé juste en face du lycée Le Corbusier, un seul T3 (à 3 500 €/m²) n’est pas encore vendu. Pour profiter d’un prix au mètre carré avantageux (3 100 €/m²), nous avons le programme Ginkgo à Griesheim-près-Molsheim.

Quelles villes sont les plus abordables pour acheter un bien neuf dans le secteur ?

En règle générale, ce sont les villages. Dès que l’on s’approche de l’Eurométropole, les prix ont tendance à augmenter, mais sont très variables selon la ville et le quartier. Les communes de l’axe Molsheim-Strasbourg, telles que Griesheim-près-Molsheim, offrent des biens à des prix intéressants. A contrario, les plus grandes villes du secteur, comme Obernai et Molsheim, proposent des prix au m² plus élevés.

Pour un investissement locatif, quels secteurs conseillez-vous ?

Principalement les secteurs éligibles à la loi Pinel et ils sont peu nombreux. Seules l’Eurométropole et les villes d’Obernai et Brumath permettent d’en profiter. En dehors, l’investissement locatif est plus rare.

Avec le développement du télétravail, pensez-vous que certains Strasbourgeois vont s’intéresser au secteur d’Entzheim ?

Difficile à dire à ce stade. C’est une possibilité, mais il faudra voir l’évolution dans le temps.

Selon vous, l’immobilier est-il toujours une valeur refuge ? 

Sur notre secteur, nous restons sur des rythmes identiques. La demande reste forte et la crise n’a pas vraiment changé les choses. Les investisseurs viennent de la classe moyenne et veulent principalement se constituer un patrimoine pour l’avenir. Pour cela, l’immobilier reste une solution sûre à long terme.

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Romuald Aubry, Directeur général délégué de Topaze Promotion
Topaze Promotion, 1 rue Pégase, 67960 Entzheim
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