Résidences secondaires : leur construction sera bientôt interdite sur l'île d’Oléron

Paul Anthonioz
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Sur l’île d’Oléron, le décor de carte postale cache une réalité plus tendue. Le manque de logements à l’année pousse aujourd’hui certaines communes à interdire la construction de résidences secondaires. Un tournant pour cette île, où ces logements représentent déjà près de deux tiers du parc immobilier.

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La construction de résidences secondaires bientôt interdite sur toute l'île d'Oléron ?
La construction de résidences secondaires bientôt interdite sur toute l'île d'Oléron. © Getty Images
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Le foncier désormais réservé aux habitants à l’année

L’île d’Oléron serre la vis. En 2025, plusieurs communes avaient déjà appliqué une surtaxe d’au moins 30 % sur la taxe d'habitation. Résultat ? Les propriétaires de résidences secondaires ont ainsi vu leur fiscalité flamber de 150 €, en moyenne.

Plusieurs communes souhaitent aller plus loin et interdire la construction de résidences secondaires sur l’île. C’est le cas de Saint-Pierre-d’Oléron, où seuls les résidents à l’année pourront désormais obtenir un terrain constructible.

« C’est un engagement fort en termes d’urbanisme [...]. Ça signifie que toute construction nouvelle sera, par obligation, une résidence principale ou un logement à l’année », a déclaré le maire, Christophe Sueur, dans Le Littoral.

Jusqu’à 100 000 € de pénalités par an

Concrètement, pour construire dans cette commune de 6 700 habitants, il faudra y résider au moins huit mois par an. Seuls des motifs liés au travail ou à la santé permettront d’échapper à cette obligation.

À défaut, les contrevenants s’exposeront à des pénalités de 1 000 € par jour, dans la limite de 100 000 € par an. Une mesure qui a pour but de préserver l’accès au logement pour les locaux.

Sur les 30 000 logements que compte l’île d’Oléron, près de 22 000 sont aujourd’hui des résidences secondaires. Cela représente 62 % du parc immobilier local. Un niveau sans équivalent en France.

Une île sous forte tension immobilière

Déjà en avril 2025, Michel Parent, maire du Château-d’Oléron, tirait la sonnette d’alarme. « Beaucoup de familles ne peuvent plus s’installer. Des classes ferment. Il y a urgence à prendre des mesures », expliquait-il dans Le Parisien

« Ça n’est pas du bashing contre les résidences secondaires. Nous avons des problèmes d’habitat », avait précisé l’édile. Une crise aggravée par l’essor fulgurant des locations touristiques de type Airbnb.

Depuis 2020, le nombre de meublés touristiques sur l’île a augmenté de 400 par an pour dépasser les 4 000 biens. Une croissance exponentielle, que les élus locaux espèrent freiner, via l’instauration de quotas dès le 1er janvier 2026.

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