« À Grenoble, 92 % de nos biens se vendent en moins de 3 mois »
Très dynamique, le marché immobilier grenoblois attire tous types d’acquéreurs. Ces derniers ne manifestent d’ailleurs pas nécessairement le besoin de s’éloigner en périphérie et s’intéressent davantage au cœur de ville, comme l’explique Michael Aumond, directeur de l’agence Century 21.
Quel état des lieux dressez-vous du marché grenoblois ?
Nous intervenons jusqu’à 12 kilomètres autour du centre de Grenoble, et dans ce secteur, le marché est très dynamique, porté à la fois par le CEA, l’Europole et d’autres pôles économiques. Sans compter que la ville est classée première ville étudiante sur de nombreux critères. Le marché immobilier Grenoblois ne peut donc qu’être actif, même si nous observons une complexification du marché depuis 3-4 mois. En volume de ventes, nous vendons autant que l’année dernière, mais ce sont les conditions d’octroi des prêts qui se sont complexifiées. Elles n’ont jamais été aussi compliquées, avec un endettement à 35 % qui est un frein pour certains foyers, sans oublier le taux d’usure. Certains foyers qui pouvaient emprunter auparavant ne le peuvent plus et cela complexifie le marché.
Cela vous amène-t-il à être plus vigilant ?
Nous vérifiions systématiquement la solvabilité des acquéreurs et nous justifions d’ailleurs d’un taux de casse de 0 %. Mais nous sommes devenus encore plus vigilants qu’avant : un acquéreur doit arriver avec une simulation et nous en réalisons une deuxième. Nous validons donc la solvabilité et sommes très prudents quant au profil de l’acquéreur.
Comment les vendeurs réagissent-ils ?
Ils ont besoin plus que jamais de compétences de notre part. Les vendeurs ont besoin d’être accompagnés et rassurés.
Que recherchent les acquéreurs ?
Il y a des demandes dans tous les secteurs, et à ce titre, nous vendons autant de biens dans Grenoble intra-muros qu’en périphérie. Nous avons souvent entendu depuis 2 ans qu’il y a eu un exode urbain, que les acquéreurs sont partis des villes pour acheter à la campagne, mais c’est un phénomène qui n’a pas eu lieu ici.
« La marque Century 21 rassure nos clients vendeurs, d’autant que tous nos agents immobiliers sont qualifiés »
Michael Aumond, directeur de l’agence Century 21
Comment expliquer cet attrait pour Grenoble intra-muros ?
L’avantage de Grenoble, c’est que chaque quartier est toujours à proximité d’un espace vert, donc les acquéreurs ressentent moins ce besoin de s’éloigner du cœur de la ville. Nous n’avons donc pas subi d’exode urbain et certains préfèrent bénéficier encore des commerces et commodités de la ville, en sachant qu’ils bénéficient toujours d’un espace vert à proximité.
En combien de temps se vendent les biens vers Grenoble ?
Le délai de vente moyen est de 60 à 70 jours et 92 % de nos biens se vendent en moins de 3 mois. Grâce à un marché actif, mais également grâce à une bonne stratégie de communication.
Quel est le profil des acquéreurs et des vendeurs à Grenoble ?
Nous ne souhaitons pas nous positionner sur un segment en particulier. De ce fait nous avons affaire à tous types de profils, de personnes qui vendent ou achètent dans tous les quartiers de la ville et pour tous les budgets.
Les critères de recherche ont-ils évolué ?
En réalité, nous n’avons pas identifié de critères absolus parce que cela dépend beaucoup du budget de chacun. En revanche, les personnes ont souhaité obtenir mieux que ce qu’elles avaient auparavant, par rapport à leurs critères propres. Les personnes qui n’avaient pas de balcon ont souhaité un extérieur, les personnes en rez-de-chaussée ont souhaité une vue, etc. La crise sanitaire nous a donc appris à repenser notre habitat et à mieux vivre chez nous.
Quels sont les secteurs les plus prisés ?
Il s’agit du secteur dans lequel notre agence est implantée, que l’on appelle le Triangle d’Or grenoblois. Il s’agit du cœur de ville, avec de beaux immeubles haussmanniens, de la belle pierre et des logements de caractère. Mais l’on retrouve également Grésivaudan ou encore Claix qui jouxtent Grenoble.
« Aujourd’hui, nous n’acceptons pas en gestion locative des passoires énergétiques si les propriétaires refusent de réaliser des travaux de rénovation »
Michael Aumond, directeur de l’agence Century 21.
Comment se porte le marché locatif grenoblois ?
Nous louons des biens allant du studio au T3 et nous observons des propriétaires plus enclins à monter en gamme en termes de prestations pour arriver à se démarquer. Ces mêmes propriétaires ont donc besoin de conseils pour réussir cette démarcation. Nous les aidons à se différencier par la qualité des meubles et des équipements en ce qui concerne les logements loués meublés, notamment. De plus, nous les accompagnons pour réaliser des travaux lorsqu’il s’agit d’une passoire énergétique, car il est essentiel d’obtenir des logements plus performants.
Quelles perspectives d’évolution pour le marché de Grenoble ?
La complexification du marché va se renforcer, nous allons rentrer dans une phase dans laquelle chaque acteur du marché va nécessiter encore davantage de compétences, d’accompagnement et de suivi de la part des professionnels. Cela va entraîner un écrémage de ces derniers, car seuls les plus compétents vont pouvoir continuer à exercer dans ce domaine.
Pouvez-vous nous présenter votre agence ?
Nous sommes une agence expérimentée et nous travaillons sur la stratégie de communication la plus adaptée à chaque bien. Notre métier étant évolutif, nous proposons d’ailleurs un tout nouveau service actuellement, à savoir la vente aux enchères. Nous allons donc lancer des ventes à des prix attractifs et l’enchère s’ouvrira à une date définie à l’avance. Cela permettra une véritable rencontre de l’offre et de la demande, afin de répondre davantage aux attentes de nos vendeurs, c’est-à-dire la valorisation du patrimoine et la maîtrise du temps.
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)