« En Nouvelle-Aquitaine, la demande de propriété équestre est très forte »
Sophie Chassagne, gérante de SC Immobilier équestre, à Branne, fait le point sur l’impact de la crise sanitaire sur le marché immobilier des propriétés équestres en Nouvelle-Aquitaine.
Quelles sont les conséquences de la crise du Covid-19 sur le marché des propriétés équestres ?
Le côté positif, c’est l’augmentation significative de la demande. Les acquéreurs ont un besoin grandissant d’espace et de jardins, notamment depuis la fin du premier confinement. Nous avons ainsi vu arriver de très nombreuses demandes pour ce type de produit, que ce soit pour les biens classiques ou pour les propriétés équestres. Beaucoup de ces demandes proviennent de citadins qui souhaitent quitter la ville pour s’installer à la campagne. Le côté négatif est la difficulté que rencontrent aujourd’hui les acheteurs potentiels pour obtenir un emprunt. Par ailleurs, tous les événements hippiques ont été annulés. Par conséquent, nous avons beaucoup moins de visibilité sur le marché. Cela a un impact important sur les volumes de ventes de notre secteur d’activité.
Si une personne souhaite acheter une propriété équestre, quels sont les préalables indispensables ?
Les banques ont toujours fait preuve de prudence lorsqu’il s’agissait de financer l’achat d’une propriété équestre. Aujourd’hui, les acheteurs doivent impérativement disposer d’un apport important. Avec la crise du Covid, il y a eu un durcissement très fort de la part des établissements bancaires. Avant de venir nous voir, il faut donc valider avec sa banque son budget et s’assurer que l’on pourra effectivement emprunter pour acheter une propriété équestre. Cependant, nous travaillons aussi avec des courtiers en banque et travaux pour vous accompagner, du début à la fin, dans vos démarches.
« Les propriétés équestres répondent aux nouveaux critères des acheteurs »
Sophie Chassagne, gérante de SC Immobilier Équestre, à Branne
Existe-t-il un profil type d’acheteurs pour les propriétés équestres en Nouvelle-Aquitaine ?
Évidemment, nous recevons des professionnels qui souhaitent créer une structure équestre ou profiter d’un établissement existant. Les particuliers, aussi, apprécient ce type de produit. Les propriétés étant spacieuses et sans voisinage immédiat, les nuisances sont inexistantes. Elles correspondent parfaitement aux nouveaux critères issus de la crise sanitaire : de la nature, du calme et de l’espace. À noter que certains ont effectivement des chevaux ou d’autres animaux, mais ce n’est pas automatique. Enfin, ces acheteurs particuliers recherchent en priorité des biens qui ne sont pas trop éloignés des grandes villes. C’est d’autant plus vrai lorsqu’ils ont des enfants.
Les ventes sont-elles rapides sur votre secteur ?
Tout dépend des biens. La demande de propriété pour établir une résidence principale ou secondaire est forte, notamment depuis le 1er confinement. De ce fait, les biens restent très peu de temps sur le marché. Il faut donc être réactif si l’on veut s’offrir une propriété équestre en Nouvelle-Aquitaine. Pour les biens destinés aux professionnels, c’est bien plus compliqué à évaluer aujourd’hui. La crise sanitaire décourage ceux qui souhaiteraient investir dans cette activité. Ils attendent que la situation s’améliore.
Quelles sont les perspectives d’évolution du marché en 2021 ?
C’est très difficile d’y voir clair. Trouver des biens de qualité est compliqué aujourd’hui, d’autant que notre cœur de métier repose sur des propriétés qui ne sont pas encore sur le marché. Les vendeurs comme les acquéreurs sont en attente de l’évolution de la situation. Nous espérons que les perspectives s’éclaircissent dans les mois à venir.
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