Comment améliorer le score DPE de votre logement ?

Vouloir améliorer le DPE de son logement, et donc son étiquette énergétique, est un projet aux multiples avantages, en particulier dans le contexte actuel. En effet, depuis le début de l’année 2023, les logements classés G+ (qui consomment plus de 450 kWh/m²/an d'énergie finale) sont désormais interdits à la location. Dans le même ordre d’idée, les logements classés F et G ont vu leurs loyers gelés, ils ne peuvent donc plus être augmentés.

Et ce n’est que le début ! Tous les logements classés G seront interdits à la location dès le 1^er janvier 2025, et ceux classés F dès le 1^er janvier 2028. Les logements classés E suivront au 1^er janvier 2034. En attendant, l’audit énergétique est obligatoire avant une vente depuis le 1^er avril pour les maisons individuelles étiquetées F et G.

Outre ces dispositions légales, sachez que le DPE est scruté de près par les acquéreurs d’un logement. Selon notre enquête SeLoger, ils sont 87 % à affirmer attacher de l’importance aux performances énergétiques d’un logement. Cette tendance implique une baisse d’intérêt de leur part pour les logements mal isolés, et donc une baisse de valeur. D'ailleurs, les passoires thermiques affichent des prix en baisse en 2023. En améliorant l’étiquette énergétique de votre logement, vous le valorisez et vous pouvez donc envisager de le vendre plus cher.

Enfin, n’oublions pas qu’un logement qui dispose d’une mauvaise étiquette énergétique est également un logement aux factures énergétiques élevées, moins confortable et dont l’impact environnemental est délétère. En améliorant son DPE, vous aidez la planète, vous gagnez en confort et vous réduisez vos factures d’énergie.

Il n’y a pas de secret : pour améliorer votre DPE, il faut prévoir des travaux. Or, ces travaux peuvent être de natures différentes, selon les spécificités de votre logement. La nécessité de mettre en place certains types de travaux va ainsi dépendre de ses caractéristiques et de la performance énergétique que l’on souhaite atteindre. Pour un projet de rénovation efficace, il est nécessaire de se pencher sur les postes de travaux suivants :

• L’isolation est incontournable, et l’Ademe a d’ailleurs mis en avant qu’un logement construit avant 1974 subit 25 à 30 % de déperdition de chaleur par la toiture, 20 à 25 % par les murs, 10 à 15 % par les fenêtres, et 7 à 10 % par les planchers bas. Mais il est nécessaire de faire un audit énergétique de votre logement afin de savoir quelle est la priorité en termes d’isolation.
• Le remplacement du système de chauffage permet de gagner en performance énergétique, à condition de se tourner vers un dispositif tel que la pompe à chaleur ou le chauffage au bois, qui sont les moins énergivores et les plus respectueux de l’environnement tout en garantissant du confort.
• L’amélioration de la ventilation est également indispensable afin d’assurer une bonne qualité de l’air, car dans un logement bien isolé, l’air doit circuler pour éviter l’installation de la condensation et donc d’humidité. Un air humide est plus difficile à chauffer, ce qui entraîne une surconsommation d’énergie. La VMC double flux demeure à ce jour le dispositif le plus efficace et facile à installer dans toutes les typologies de logements.

La rénovation énergétique d’un logement permettant d’améliorer son DPE s’avère onéreuse, puisqu’il faut compter en moyenne entre 500 et 900 €/m² pour une rénovation globale, qui sera la plus efficace.

Toutefois, sachez que plusieurs aides peuvent vous permettre de réduire considérablement le coût de cette rénovation, voire de l’amener à zéro ou presque selon les cas de figure :

• MaPrimeRénov’ est proposée par l’Anah, et concerne tous les logements construits depuis plus de 15 ans. Elle propose des aides avantageuses pour des travaux de rénovation, dont les montants varient selon l’adresse du logement, les niveaux de revenus et la composition du ménage.
• MaPrimeRénov’ Sérénité s’adresse aux ménages aux revenus très modestes (bleus) et modestes (bleu) souhaitant réaliser une rénovation énergétique globale de leur logement. L’aide peut prendre en charge 50 % des frais de travaux pour les ménages très modestes (pour un montant maximal de 17 500 €), et 35 % pour les ménages modestes (pour un montant maximal de 12 250 €). En revanche, les travaux doivent permettre de réaliser au moins 35 % d’économie d’énergie.
• Les primes CEE (certificat d’économie d’énergie) sont distribuées par les fournisseurs d’énergie eux-mêmes, et permettent également de financer des travaux de rénovation énergétique. Le montant varie là encore selon le niveau de revenus (dans le cas des primes Coup de pouce), l’adresse du logement, le type de travaux prévus, etc.
• L’éco-PTZ est un prêt à taux zéro accordé sans aucun intérêt d’emprunt, et peut atteindre 50 000 € pour compléter le financement de travaux de rénovation. Il est remboursable sur 20 ans et se cumule avec toutes les aides.
• Le chèque énergie s’adresse aux ménages modestes et très modestes et permet soit de régler des factures d’énergie, soit de financer des travaux de rénovation. Le montant est compris entre 48 et 277 €.
• La TVA réduite à 5,5 % est appliquée par les professionnels dans le cadre de travaux de rénovation et ce taux s’applique aussi bien sur le matériel que la main d’œuvre.