Quels investissements pertinents pour compenser l’inflation et les restrictions dans son logement ?

Quentin Gres
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L’inflation généralisée entraîne indéniablement une flambée des prix de l’électricité, du gaz, etc. En parallèle, le gouvernement ou certaines régions imposent parfois des restrictions sur la consommation d’eau ou d’électricité.

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femme sur son toit entourée de panneaux photovoltaïques
L'investissement dans des panneaux photovoltaïques se rentabilise en moyenne au bout de 10 à 15 ans. @gettyimages
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Il convient alors de se questionner sur les investissements pertinents pour compenser l’inflation et les restrictions dans son logement (panneaux solaires, récupérateur d’eau de pluie, etc.). En définissant intelligemment des améliorations pour votre construction, vous maintenez un niveau maximal de confort tout en réalisant des économies.

Chauffe-eau solaire : une solution écologique et économique pour produire de l’eau chaude

Le chauffe-eau solaire consiste en un dispositif servant à produire de l’eau chaude grâce à l’énergie du soleil. Il comprend, d’une part,  des capteurs d’énergie solaire et des convertisseurs, qui transforment la chaleur captée en énergie calorifique. D’autre part, c’est un ballon de stockage qui retient et distribue l’eau chaude.

Une étude de l’Agence de l’environnement et la maîtrise de l’énergie (ADEME), menée spécifiquement sur l’enjeu des chauffe-eaux solaires, fournit de précieux renseignements sur l’intérêt d’adopter un tel dispositif en période d’inflation et de restrictions. Elle indique qu’un chauffe-eau solaire individuel divise par 2, voire par 3, les dépenses d’eau chaude que requiert un dispositif alimenté à l’électricité, au gaz ou au fioul. La même étude renseigne que le chauffe-eau couvre entre 50 et 80 % des besoins annuels d’eau chaude sanitaire.

Panneaux solaires / panneaux photovoltaïques : source d’énergie renouvelable et rentable

Si l’adoption d’un chauffe-eau solaire constitue un investissement pertinent pour amoindrir les coûts de l’énergie dans un logement, le recours à un système plus complet s’avère tout autant judicieux. En lieu et place du ciblage d’un seul équipement domestique, les panneaux solaires ou les panneaux photovoltaïques s’utilisent pour couvrir une portion plus importante de vos besoins en chauffage ou en électricité.

Chiffres clés sur le panneau photovoltaïque et le panneau solaire en logement locatif ou non

Selon des observations du réseau RAPPEL, les besoins en chauffage ou en eau chaude sanitaire, qui représentent près de 64 % de la consommation d’énergie d’un foyer, peuvent tous deux être efficacement couverts par le solaire thermique.

Par ailleurs, dans son avis 2022 sur le photovoltaïque, l’ADEME indique clairement que l’investissement dans des panneaux photovoltaïques présente un bon niveau de rentabilité. Selon cette agence affiliée au gouvernement et chargée de la transition écologique, l’électricité engloutit environ 10 % de votre budget mensuel. Les travaux d’installation de panneaux photovoltaïques vous en font économiser une partie.

Solaire thermique et énergie photovoltaïque : avantages et liens avec la loi d’accélération des énergies renouvelables

En dehors de ces paramètres techniques, évaluons concrètement l’intérêt qu’il y a à opter pour des panneaux solaires.

  • Il s’agit d’un geste écologique. Vous contribuez à l’atteinte des objectifs de transition énergétique, par le développement d’une source d’énergie renouvelable. Encourageant de tels projets, le gouvernement a notamment fixé un objectif de 33 % de part de solaire, d’éolien et d’autres énergies renouvelables, dans la consommation finale brute d’ici à 2030.
  • Votre logement devient presque autonome en termes de production d’électricité. Grâce à l’autoconsommation de l’énergie produite par vos panneaux, vous réduisez votre dépendance au réseau électrique, réalisant ainsi des économies.
  • Vous revendez à EDF, Engie ou Total, le surplus de production d’énergie. Le fournisseur est contraint, par l’obligation d’achat définie dans la loi du 10 février 2000, de racheter l’énergie produite par les installations privées de panneaux solaires. Si vous ne revendez effectivement que le surplus après autoconsommation, le prix de revente oscille entre 0,078 € et 0,13 € le kilowattheure (kWh), en fonction de la puissance et de l’âge de vos installations. En cas de revente totale, ce tarif se situe entre 0,1996 et 0,2349 € / kWh (en 2023).
  • Vous valorisez votre logement. Son prix sera plus élevé au moment de le louer ou de le revendre.

Comment calculer le rendement des panneaux photovoltaïques ?

Le rendement énergétique d’un panneau photovoltaïque équivaut au rapport de sa production d’électricité sur la quantité de lumière qu’il reçoit du soleil. Ce facteur influence la rentabilité globale de votre investissement pour l’installation panneaux photovoltaïques.

Un tel investissement se rentabilise en moyenne au bout de 10 à 15 ans. Pour effectuer les calculs, vous devez tenir compte du montant investi et des économies réalisées chaque année. En cas de revente, les bénéfices générés sont aussi à inclure dans le calcul. Pour illustration, supposons que vous avez investi 6 000 euros dans une installation photovoltaïque de 3 kilowatts-crête (kWc), pour une production d’électricité de 1 100 kWh / kWc par an. Avec un tarif de l’électricité à 0,10 € / kWh, votre installation génère des gains financiers annuels de 330 €. Dans ces conditions, vous récupérez l’investissement initial de 6 000 € au bout de 18 ans et 2 mois.

La durée de vie des panneaux photovoltaïques se situe en moyenne entre 20 et 30 ans. L’installation du précédent exemple rapportera donc des bénéfices supplémentaires pendant 2 à 12 ans, avant que les panneaux soient en fin de vie.

Chaque chiffre fourni ici est bien sûr théorique. Seul un énergéticien pourra réaliser un dimensionnement juste, faire des simulations et indiquer la rentabilité à espérer dans la réalité.

La récupération d’eau de pluie pour réduire le coût de diverses activités du quotidien

Les systèmes de récupération d’eau de pluie servent à collecter l’eau de pluie et à la stocker pour des utilisations ultérieures dans le cadre domestique. Le récupérateur d’eau comprend une gouttière, par laquelle l’eau s’écoule depuis le toit, et un filtre qui effectue un premier traitement de l’eau. Une cuve, servant au stockage, ainsi qu’une pompe, chargée de la distribution, composent aussi le système.

L’eau collectée grâce au récupérateur d’eau vous permet de diminuer votre consommation d’eau potable. Vous réalisez ainsi des économies sur vos factures d’eau. La prépondérance de l’eau dans divers gestes du quotidien est telle, que l’investissement dans un récupérateur s’avère indéniablement salutaire dans le cadre d’une inflation galopante ou de restrictions diverses.

L’eau provenant d’un récupérateur d’eau de pluie s’utilise à diverses fins : jardinage, approvisionnement des chasses de toilettes, nettoyage de voiture, entretien des carreaux, lessive, etc. Que vous viviez dans une zone soumise ou non à des restrictions sur la consommation d’eau, cet investissement vous fait gagner des dizaines ou des centaines d’euros chaque année.

Réalisez des travaux d’isolation

Lorsque les prix de l’électricité et du gaz augmentent, tous les moyens sont bons pour atténuer le budget consacré aux factures d’énergie. L’isolation représente l’un des moyens les plus opportuns dans un tel contexte. Votre logement est-il suffisamment isolé pour minimiser les déperditions énergétiques ? Ne subsiste-t-il pas des ponts thermiques au niveau de vos murs pouvant entraîner des échanges de chaleur excessive, et donc des pertes d’énergie ? Suite à un diagnostic, un professionnel de l’isolation pourra vous orienter sur les travaux à effectuer.

Les travaux d’isolation incluent, selon le cas :

  • l’isolation des murs intérieurs ou des murs extérieurs ;
  • l’isolation des murs creux ;
  • l’isolation des planchers bas ;
  • l’isolation du toit ;
  • l’isolation des combles ;
  • la pose de double vitrage ou de triple vitrage au niveau des fenêtres et des portes.

En moyenne, des travaux d’isolation bien menés réduisent les fuites de chaleur de 30 à 35 %. Cette diminution des déperditions énergétiques induit d’importantes économies sur vos factures d’électricité, le chauffage étant moins sollicité.

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