Publi-communiqué

Nouveau DPE : quel impact sur les petites surfaces ?

Blandine Rochelle
Partager sur
FacebookTwitterLinkedin

Le calcul du DPE évolue cette année, et se base sur une nouvelle méthode permettant de mesurer plus justement les performances énergétiques des logements de petites surfaces. Pour ceux d’entre eux qui nécessitent des travaux de rénovation, des aides existent pour améliorer l’étiquette énergétique.

Image
Le mode de calcul du DPE des petites surfaces a été corrigé afin de rendre les estimations plus justes pour ces logements spécifiques. © in4mal - Getty images
Le mode de calcul du DPE des petites surfaces a été corrigé afin de rendre les estimations plus justes pour ces logements spécifiques. ©Getty
Sommaire

Qu’est-ce qui change dans le DPE pour les petites surfaces ?

Si le DPE est indispensable pour connaître les performances énergétiques d'un logement, la méthode de calcul actuelle du DPE qui vise à tenir compte de la consommation d’énergie au m² dans un logement s’est avérée inadaptée aux logements de petites surfaces. Les performances énergétiques de ces logements situés entre 8 et 40 m² ne peuvent s’analyser de la même façon que pour des logements plus grands, car dans un espace plus compact, les dépenses d’énergie fixes comme le chauffage et la production d’eau chaude prennent une place trop importante par rapport à ce qu’il en est réellement. Les petites surfaces se retrouvent alors pénalisées car elles affichent une consommation au m² plus élevée, qui ne reflète pas la réalité. Face à ce mode de calcul nettement désavantageux, le ministère de la Transition écologique a annoncé une réforme visant à rendre l’évaluation des performances énergétiques des petites surfaces plus juste, avec des seuils de DPE plus équitables.

Les consommations fixes sont ainsi pondérées et répondent à des critères spécifiques. On considère ainsi que 140 000 logements de petites surfaces étiquetées F ou G actuellement, seront classées E voire mieux une fois que ce nouveau mode de calcul sera appliqué.

Il n’en reste pas moins que les propriétaires de petites surfaces considérées comme des passoires thermiques sont incités à réaliser des travaux afin d’améliorer l’étiquette énergétique de leurs logements et les rendre plus attractifs sur le marché de la location.

Le nouveau mode de calcul du DPE pour les petites surfaces entre en vigueur le 1er juillet 2024.

Quels sont les travaux à réaliser en priorité dans une petite surface ?

Certains logements de petite surface vont nécessiter des travaux de rénovation énergétique car leur étiquette énergétique les place dans la catégorie des passoires thermiques, malgré le nouveau calcul de DPE mis en place pour ces types de logements. Il est important de planifier un certain nombre de travaux et d’aménagements optimaux pour ces logements de petite surface. Parmi les aménagements à prévoir parmi les moins onéreux et les plus efficaces, on relève :

  • L’optimisation de l’isolation qui est incontournable dans un logement de petite surface dont l’étiquette énergétique est basse, qu’il s’agisse du remplacement des fenêtres en optant pour du double voire du triple vitrage, ou encore en prévoyant l’isolation par les murs et/ou par le sol.
  • Le remplacement du système de chauffage, de production d’eau chaude sanitaire et de refroidissement par des équipements plus performants, plus économes en énergie. Parmi ces derniers, on peut citer la pompe à chaleur, les chaudières à condensation ou les chaudières dites à très haute performance énergétique (THPE), etc. Ces équipements doivent s’accompagner de systèmes de régulation et de programmation de la température, comme un thermostat programmable.
  • La mise en place d’un système de ventilation efficace, à l’instar de la VMC double flux.

N’oubliez pas qu’il est judicieux de demander la réalisation d’un audit énergétique avant d’engager des travaux, afin de savoir précisément quels sont les postes de rénovation prioritaires dans votre logement spécifiquement.

Quelles sont les aides à la rénovation ?

Actuellement, on comptabilise de nombreuses aides à la rénovation qui soutiennent financièrement les propriétaires de logements nécessitant des travaux dans le but d’améliorer l’étiquette énergétique :

  • MaPrimeRénov’ finance l’installation d’un système de chauffage ou d’eau chaude sanitaire décarboné, ainsi que l’isolation en priorité. Elle est accessible à tous les revenus avec des niveaux d’aide plus élevés pour les revenus modestes et très modestes. Pour les logements étiquetés F ou G, le Parcours accompagné de MaPrimeRénov’ permet de financer une rénovation encore plus ambitieuse pour gagner 2 classes énergétiques minimum.
  • Les aides des fournisseurs d’énergie, appelées certificats d’économie d’énergie (CEE), sont proposées pour la rénovation de logements, et consistent notamment en des primes pour les travaux d’installation d’équipements de chauffage et de production d’eau chaude performants, ainsi que la rénovation des bâtis. Le montant accordé dépend du niveau de revenus du propriétaire. Des primes « coup de pouce » sont également proposées aux ménages modestes et très modestes, notamment pour le remplacement d’une chaudière au charbon, au fioul ou au gaz par un équipement utilisant les énergies renouvelables, l’installation d’un système de régulation par programmation horaire pièce par pièce sur une installation de chauffage individuel, ou la rénovation d’ampleur d’un logement pour les bénéficiaires non éligibles aux aides de l’Anah, etc.
  • Le chèque énergie est attribué à certains ménages en fonction des revenus et de leur composition. Ils peuvent notamment être utilisés pour contribuer à financer des travaux de rénovation énergétique.
  • La TVA réduite à 5,5 % au lieu de 10 % s’applique aux travaux d’amélioration des performances énergétiques du logement.
  • Les collectivités locales proposent des aides complémentaires aux aides nationales dans le cadre de travaux de rénovation énergétique.
  • Le dispositif Denormandie propose une défiscalisation sous forme de réduction d'impôt aux futurs propriétaires bailleurs qui engagent des rénovations dans certaines villes moyennes.
  • L’éco-prêt à taux zéro est un prêt accordé sans intérêts d’emprunt et sans conditions de ressources pour financer des travaux de rénovation énergétique. Il peut atteindre 50 000 € et peut être remboursé sur 20 ans.

Investir dans une petite surface est avantageux car ce type de bien est recherché, que le ticket d’entrée est abordable et que les charges sont moins élevées. La rentabilité est donc généralement attractive et le financement plus facile à obtenir.

Cet article vous a été utile ?
25
2

Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)

Partager sur
FacebookTwitterLinkedin
Ces articles peuvent vous intéresser
A la une !
Image
Le centre-ville historique de Montpellier est prisé aussi bien des étudiants que des jeunes actifs. © saiko3p - Getty images
Investir
Montpellier est un véritable carrefour entre histoire et modernité. Riche en patrimoine, la ville séduit aussi bien les touristes que les nouveaux résidents. Ce dynamisme se reflète dans le marché...