Mulhouse : « Depuis le 1er déconfinement, le marché connaît un regain très marqué »
Mulhouse est une ville qui attire de plus en plus d'acquéreurs depuis le premier déconfinement. Céline Romon, gérante d’Alliances Immobilier, fait un état des lieux de ce marché immobilier frontalier très actif.
Avez-vous constaté un impact de la crise sanitaire sur le marché immobilier de Mulhouse et de ses environs ?
Les biens avec un extérieur se vendent maintenant très bien, mieux qu’avant la crise. C’est la principale conclusion que l’on peut tirer du 1er déconfinement. Nous avons également eu des demandes de personnes qui souhaitent acheter un bien plus grand, disposant d’une pièce en plus pour télétravailler.
Quelles sont les spécificités du marché de la location de votre secteur ?
Le marché est aussi dynamique que celui de la transaction. Les demandes sont très nombreuses. Néanmoins, nous constatons une très forte rotation. En effet, les taux d’emprunt étant historiquement bas, les habitants ne restent pas locataires très longtemps. Dès qu’ils le peuvent, ils préfèrent acheter leur logement, encouragés par des prix de l’immobilier qui restent tout à fait abordables sur Mulhouse.
Avez-vous des conseils pour ceux qui souhaitent acheter sur Mulhouse et ses alentours ?
Pour ceux qui recherchent leur résidence principale, nous conseillons toujours de favoriser la situation du bien. Celle-ci doit correspondre au mode de vie des acheteurs. Il doit, par exemple, être à proximité des transports publics ou bien des écoles, lorsque l’on a des enfants. Ceux qui recherchent un quartier animé privilégieront le centre-ville. C’est le quartier idéal pour les acheteurs qui souhaitent tout faire à pied et profiter du tramway. Mais évidemment, tout dépendra du budget disponible. Il est impératif de faire le point sur sa capacité d’emprunt avant de commencer ses recherches et de sélectionner les quartiers les plus adaptés.
Le prix au m² Mulhouse est de 1 500 €, environ.
Quel est le profil des locataires sur Mulhouse ?
Au moment des rentrées universitaires, nous recevons beaucoup de demandes de la part d’étudiants. Ensuite, le reste de l’année, la location concerne surtout des personnes qui ont vendu leur bien et qui, en attendant de trouver un autre logement à acheter, décident de repartir sur le locatif. Nous avons également une clientèle plus classique, dont notamment des personnes qui viennent de se séparer.
Et pour ceux qui envisagent de vendre leur bien ?
L’essentiel est de présenter un bien en bon état et entretenu. Il ne faut pas hésiter à ranger son bien et à donner un coup de peinture avant de le proposer à la vente. Il doit être attrayant et se démarquer des autres logements disponibles. C’est une façon efficace de vendre plus rapidement.
Quels sont les points à vérifier lorsque l’on souhaite investir sur Mulhouse ?
Le choix du quartier est fondamental. Il doit se faire selon deux critères intimement liés : la demande locative et la rentabilité de l’investissement. La différence d’un quartier à l’autre est très marquée. Dans la ZUP, un bien de 100 m² se loue autour de 550 €. Il faut compter deux à trois fois plus dans le Rebberg. Il est aussi important d’être attentif au montant des charges à imputer au locataire.
Quelles sont les perspectives d’évolution pour le marché immobilier de votre secteur ?
La crise laisse beaucoup d’incertitudes. C’est très difficile de faire des prévisions. Cela dit, pour le moment et depuis le 1er déconfinement, le marché est très actif.
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)