Dotée d’un riche patrimoine architectural, la ville de Nîmes connaît une croissance démographique ces dernières années. Dorian Vilhet, directeur de l’Agence du Midi, à Nîmes, nous donne ses impressions sur le marché de l’immobilier de la « Rome française ».
Le secteur de Nîmes est-il dynamique ?
Le début d’année 2020 promettait d’avoir de nombreuses ventes immobilières, surtout au printemps. Les conditions étaient très favorables, nous sentions que le secteur était très dynamique. Après le déconfinement de mi-mai, nous avons eu 2 semaines sans trop d'activité. C’est à partir de la fin du mois de mai que nous avons rencontré une dynamique que nous avions rarement vue. Dès que nous rentrions un nouveau mandat, nous avions jusqu’à 25 visites en une seule semaine. Les ventes se sont majoritairement faites au prix du mandat. Face à un bien qui correspondait à leur recherche, les acheteurs préféraient payer un peu plus mais être sûr de l’avoir.
Est-ce que les prix ont été impactés par la crise sanitaire dans ce secteur ?
Concernant les prix, il n’y a pas eu énormément de répercussion. Tous les biens, que nous avons entrés, ont été vendus et le stock de mandats a été déséquilibré par rapport aux autres années et la forte demande qui existe. Nous assistons aujourd’hui à un processus où les biens à vendre sont rares et cela se répercute un peu sur les prix de l’immobilier à Nîmes. Un bien dont le prix est majoré, sans trop de surévaluation, se vend bien et rapidement. Le marché de l’immobilier est aujourd’hui très intéressant du côté des vendeurs.
« Les perspectives d’évolution du marché immobilier de Nîmes sont favorables »
Dorian Vilhet, directeur de l’Agence du Midi, à Nîmes
Qu’en est-il du marché de la location dans ce secteur ?
Nous avons eu beaucoup de complexité au début du confinement en matière d’organisation. Il y a eu des préavis de départ donnés et qui n’ont pas pu être respectés car les gens ne pouvaient pas déménager pendant le 1er confinement. Les personnes qui devaient emménager par la suite ne pouvaient pas non plus. Il a fallu que nous travaillions les délais au niveau des départs et des arrivées. Nous avons dû nous adapter aux nouvelles façons de travailler suite à ces contraintes. Le marché locatif nîmois n’en reste pas moins excellent. Il y a énormément de demandes et les rentabilités à l’échelle de Nîmes sont très intéressantes par rapport aux villes voisines. Par rapport à Montpellier par exemple, les appartements ou maisons se vendent entre 30 et 40 % moins cher. Les loyers y sont également moins élevés, mais il n’y a la même différence significative qu’avec les prix d’acquisition.
Le prix immobilier à Nîmes est de 2 200 €/m², environ.
Suite au premier déconfinement, avez-vous eu une évolution des demandes ou des critères des acquéreurs ?
Nous ne l’avons pas vu de manière immédiate. Aujourd’hui, effectivement nous voyons les conséquences de ces confinements. Les acquéreurs ont de nouveaux critères et même si le fait d’avoir un extérieur était déjà demandé auparavant, il l’est encore plus aujourd’hui. Ils font attention à des éléments de confort comme un petit balcon ou une maison avec jardin.
Quelles sont les perspectives d'évolution pour le marché immobilier de Nîmes ?
La ville de Nîmes a été rénovée dans certains quartiers. Les complexes universitaires se sont également développés. Nous remarquons bien que la ville est en pleine mouvance. Elle évolue, avec notamment une forte demande de nouveaux arrivants car il y fait bon vivre et les prix immobiliers à Nimes sont attractifs. Le climat est favorable, la ville n’est pas trop grande et permet d’accéder rapidement à tous les services. Toutes les conditions sont réunies pour que le marché de l’immobilier du secteur puisse évoluer.
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)