Peut-on acheter sous condition de vendre son propre bien immobilier ?

Quentin Gres
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Vous avez trouvé la maison ou l’appartement de vos rêves et vous souhaitez financer cet achat par la vente d’un autre bien immobilier ? Acheter sous condition de vendre son bien immobilier peut sembler être une tâche compliquée. Mais il existe des moyens pour pallier ce genre de situation : prêt-relais, condition suspensive... SeLoger fait le point.

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Acheter sous condition de vendre
La vente en cascade : une opération immobilière qui consiste à conditionner l'achat d'un bien par la vente d'un autre bien. ©Getty
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Vendre son bien avant d’acheter

L’idée de vendre sa résidence principale avant d’en avoir trouvé une autre peut paraître effrayante. Vous vous demandez où allez-vous vivre après la vente ? Dans combien de temps allez-vous retrouver un autre bien ? Ou combien va vous coûter une résidence transitoire ?

Pourtant, cette solution peut comporter certains avantages, notamment sur le plan financier. En effet, en vendant avant d’acheter un autre bien immobilier, vous disposez immédiatement des fonds nécessaires pour une nouvelle acquisition. Vous connaissez ainsi votre budget pour financer l’achat sans avoir recours à un emprunt immobilier.

De plus, en cas de coup de cœur d’un bien, vous pouvez faire une offre d’achat au vendeur, en lui expliquant que vous disposez déjà de la somme demandée. Cette situation rassurera le vendeur et le rendra plus enclin à une négociation en votre faveur.

Le principal inconvénient de cette solution est de devoir trouver un logement provisoire le temps d’acquérir un nouveau bien. Si vous n’avez personne pour vous loger temporairement, il faudra recourir à une location.

Cette période transitoire peut prendre quelques semaines, voire plusieurs mois. Il faudra également prendre en compte tous les frais liés à la location d’un logement et d’un garde-meuble, les frais de déménagement…

Acheter un nouveau bien immobilier avant de vendre grâce à un prêt-relais

Principe et fonctionnement d’un prêt-relais

Le prêt relais vous permet de faire la transition entre le nouveau et l’ancien logement. Il s’agit en quelque sorte d’une avance bancaire pour financer l’achat d’un bien avant d’avoir vendu le premier.

Un prêt-relais ne peut être accordé que sur une courte durée de 24 mois maximum (12 mois renouvelables une fois). De plus, le montant avancé est généralement compris entre 50 % et 80 % du prix de votre bien à vendre.

Bien que cette alternative puisse être intéressante, il faut aussi considérer les risques financiers qu’elle peut causer. D’une part, les taux d’intérêts sont souvent plus élevés qu’un crédit immobilier classique. D’autre part, il peut s’avérer risqué si vous ne parvenez pas à vendre votre bien pendant la durée du prêt-relais.

Le prêt-relais sec

Le prêt-relais sec vous est proposé lorsque le montant du prix de vente de votre premier bien couvre l’intégralité de l’achat du nouveau bien. Lorsque votre premier bien sera vendu, le capital servira alors à rembourser le crédit-relais et à financer l’achat du deuxième bien.

Le prêt-relais associé

Le prêt-relais associé, ou couplé, est utilisé lorsque le prix de la maison ou de l’appartement que vous souhaitez acheter est beaucoup plus élevé que le bien que vous comptez vendre.

Dans ce cas, un crédit immobilier classique est alors associé au prêt-relais. Ce dernier permettra la transition entre les deux transactions, et le crédit classique financera le nouvel achat.

Acheter sous condition de vendre en même temps son bien immobilier

Le fait de vendre et d’acheter un nouveau bien dans le même temps s’appelle une vente en cascade. La démarche pour cette alternative consiste à demander d’inclure une clause suspensive dans le compromis de vente pour l'achat de votre nouveau bien.

Une clause suspensive permet de conditionner la vente d’un bien immobilier. En tant qu’acquéreur, elle vous permet d’annuler l’achat du nouveau bien, si vous ne parvenez pas à vendre votre propre bien, sans avoir à payer les frais d’annulation.

Par exemple, en tant que potentiel acquéreur, vous avez fait une offre d’achat pour une nouvelle maison. Seulement, vous n’avez pas encore vendu votre maison dans laquelle vous vivez.

Dans ce cas, avant de signer un compromis de vente, vous pouvez demander au vendeur d’inclure une condition suspensive de vente dans le contrat. Cela permet de mettre la vente en attente, le temps pour vous de vendre votre maison pour financer l’achat.

Toutefois, il faut savoir qu’une telle clause est rarement acceptée par les vendeurs, sans garantie sérieuse de l’acheteur. Cette clause peut être risquée pour le vendeur, car son bien est bloqué pendant plusieurs mois. Par ailleurs, il se retrouve à la case départ si l’acheteur échoue à vendre son bien. 

C’est la raison pour laquelle une condition suspensive de vente n’est, généralement, mise en place qu’à la condition que vous ayez vous-même signé un compromis de vente pour votre première maison.

Pour que des conditions suspensives soient valables, elles doivent avoir été conclues d'un commun accord entre l'acquéreur et le vendeur, et doivent être encadrées par un notaire.

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