Bon à savoir : existe-t-il des normes pour installer un interphone ?

Blandine Rochelle
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Installer un interphone sur un immeuble, et donc au sein d’une copropriété, est un acte fréquent qui permet de contrôler les entrées dans le bâtiment et de le sécuriser. Pour l’installer, il faut le faire voter en assemblée générale, déterminer quel type d’interphone est le plus adapté et respecter des normes d’accessibilité aux personnes à mobilité réduite.

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L'interphone doit être placé de façon à être accessible à une personne à mobilité réduite. © Dimensions - Getty images
L'interphone doit être placé de façon à être accessible à une personne à mobilité réduite. © Dimensions - Getty images
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L’interphone en copropriété : comment le faire voter ?

L’interphone est un appareil généralement installé au sein des copropriétés, qui permet de contrôler qui peut entrer dans l’immeuble en séparant les parties à l’intérieur des appartements et les parties communes. La loi exige que les immeubles soient dotés d’un interphone afin d’assurer la sécurité, mais il n’en reste pas moins que l’installation doit être votée en assemblée générale de copropriétaires. Il faut ainsi obtenir la majorité absolue des voix exprimées par les copropriétaires présents ou représentés à l’AG pour que l’installation soit mise en place.

Il est important de confier cette installation à un professionnel qualité qui fournira un devis détaillé ainsi qu’une garantie sur l’installation.

Les normes liées à l’installation d’un interphone

En termes de normes liées à l’installation de l’interphone, il est en effet nécessaire de respecter un emplacement précis qui rend l’appareil accessible aux personnes handicapées. L’interphone doit ainsi être installé à :

  • 0,40 mètre d’un angle rentrant de parois ou de tout autre obstacle à l’approche d’un fauteuil roulant.
  • Une hauteur comprise entre 0,90 et 1,30 mètre.

Ces normes d’installation ont été mises en place afin de permettre à une personne à mobilité réduite d’atteindre la porte et d’entamer la manœuvre d’ouverture avant que celle-ci ne soit à nouveau verrouillée.

De plus, notez que le système permettant l’ouverture des portes doit être à la fois sonore et visuel. Enfin, le dispositif doit permettre d’obtenir une installation vidéo si quelqu'un en manifeste l'envie, et donc d’installer un visiophone en fonction du choix de chaque propriétaire.

Une fois l’interphone installé, il convient d’en informer les locataires et de leur fournir les badges ou codes d’accès si nécessaire.

Comment choisir un interphone ?

On retrouve différents types d’interphones qui arborent des fonctionnements différents, des coûts et des options différentes également. Pour commencer, on retrouve :

  • Les interphones filaires qui fonctionnent à l’aide de câbles électriques. Ce type d’interphone est plus fiable et durable mais nécessite également des travaux plus importants.
  • Les interphones sans fil qui fonctionnent par ondes radio. Ils sont plus faciles à installer mais peuvent être sujets aux interférences et aux pannes de batterie.
  • Les interphones à code qui nécessitent la saisie d’un code pour accéder à l’immeuble. Ils sont pratiques car ils permettent aux visiteurs occasionnels d’être plus autonomes, mais peuvent être piratés ou oubliés.
  • Les interphones à badge qui utilisent une carte magnétique ou un transpondeur pour déverrouiller la porte. Ils sont plus sécurisés et plus personnalisés, mais impliquent la gestion et la répartition des badges entre les membres des différents lots.

Pour faire un choix, il est nécessaire de tenir compte du nombre de logements concernés, de la configuration des lieux, du niveau de sécurité souhaité, de l’esthétique du boîtier extérieur, de la qualité du son et de l’image, etc. Pensez également à la norme NF C15-100 qui est essentielle pour obtenir un interphone de qualité respectant les règles d’installation.

Propriétaire/locataire : qui doit réparer un interphone ?

L’interphone a la particularité d’afficher :

  • D'une part une partie privative sous la forme d’un combiné installé au sein de chaque logement et associée également à l’étiquette nominative indiquant le nom du résidant.
  • Et d'autre part d’une partie commune qui constitue le boîtier extérieur et l’alimentation électrique.

L’occupant de chaque logement est responsable d’afficher ou non son nom sur la partie extérieure, qu’il s’agisse d’un propriétaire occupant ou d’un locataire.

En termes d’entretien, tout ce qui a trait à la partie privative de l’interphone est du ressort du locataire. Il doit veiller à son état de fonctionnement, à la propreté éventuelle de l’étiquette, et il doit signaler au propriétaire ou au syndic un dysfonctionnement ou une dégradation qui interviendrait sut la partie privative de l’interphone.

En revanche, la partie commune de l’interphone, à savoir le boîtier et l’alimentation électrique, est à la charge du propriétaire et du syndic. En cas de réparations sur la partie commune, le coût sera réparti entre les copropriétaires selon la quote-part de chacun qui définit la répartition des charges communes.

C’est le contrat de bail qui détermine qui du propriétaire ou du locataire doit prendre en charge les badges de l’interphone.

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