4 astuces pour tester l’isolation phonique de son futur appartement

Julie Biencourt
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La qualité de l’isolation phonique est devenue un critère essentiel lors de l’achat ou de la location d’un nouvel appartement. Entre les bruits extérieurs de la rue et les sons provenant du voisinage, une mauvaise isolation peut vite devenir un problème et nuire à la qualité de vie. Heureusement, il existe quelques astuces pour tester la qualité phonique d’un logement. Voici 4 conseils à mettre en application pour évaluer le niveau sonore de votre future habitation.

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Jeune couple dans leur canapé, agacé par les nuisances sonores de leur appartement.
Il existe plusieurs façons de vérifier la bonne isolation phonique d'un appartement, mais la plus fiable est de faire appel à un ingénieur acousticien - © Getty Images
Sommaire

1. Vérifier la qualité des fenêtres

Pour s’assurer d’une bonne isolation phonique vis-à-vis des nuisances extérieures, la première vérification à faire concerne les fenêtres. Il est particulièrement important de vérifier la qualité du vitrage. Plusieurs éléments sont à repérer, notamment la présence de double vitrage ou encore la vétusté éventuelle des joints. Pour évaluer précisément la qualité d’isolation acoustique de vos vitres, il faut vérifier l’indice Rw. Cette indication est très importante, car elle permet d’attester de la performance d’une fenêtre à réduire les bruits. Cet indice est mesuré en décibels et se lit de la manière suivante : plus le chiffre indiqué est élevé, plus l’isolation sonore à l’intérieur de l’habitation est bonne. Astuce bonus ! Les meilleurs vitrages en matière d’acoustique ont également la particularité de posséder des vitres asymétriques : le verre orienté vers l’extérieur est plus épais que le verre orienté vers l’intérieur.

2. Vérifier la qualité des portes

Les nuisances sonores ne viennent pas toutes exclusivement de la rue et de l’extérieur. À l’intérieur même du logement, les bruits peuvent être source de nuisances. Les sons générés dans d'autres pièces, ou dans les parties communes et la cage d’escalier, peuvent tout aussi bien dégrader la qualité de vie et la recherche de calme que les bruits en provenance de l’extérieur. Il est donc opportun de vérifier la qualité de la porte d’entrée et des portes intérieures. Dans un souci d'économie, les portes intérieures sont le plus souvent creuses ou alvéolées, avec du vide interne. Elles laissent alors nécessairement passer plus de bruit que des portes pleines, qui agissent comme un barrage contre les sons. Pour vérifier, il suffit de frapper dessus : si un écho se fait entendre, il s’agit d’une porte creuse. Concernant la porte d’entrée, il est important de prêter attention au matériau. Une porte en acier ou en aluminium présentera une meilleure isolation au bruit que le bois ou le PVC, par exemple. 

3. Vérifier les matériaux

L’épaisseur des murs joue un rôle essentiel dans l’isolation acoustique : plus un mur est épais, plus il est capable de bloquer les sons. Et pour cela, les matériaux utilisés dans la construction des murs ont toute leur importance, car les murs en béton ou en brique sont généralement plus isolants du bruit que les murs en plâtre. Dans un appartement, tester l’épaisseur des murs est particulièrement pertinent pour évaluer le niveau sonore vis-à-vis du voisinage. Il suffit de toquer sur les murs pour évaluer leur densité, et donc leur niveau d’isolation sonore. Même chose pour les cloisons légères de séparation entre deux pièces : le BA13 isole peu en comparaison du béton, et laisse le bruit se propager plus facilement. Les cloisons en BA13 sont facilement identifiables, car elles résonnent lorsqu’on tape dessus, tandis qu’une cloison en béton ne produit pas de résonance notable.

5. Utiliser un sonomètre ou réaliser un diagnostic acoustique

Pour attester de l’efficacité de l’isolation phonique d’un logement, il existe également des outils et des expertises permettant de donner des résultats plus précis. Il est possible de quantifier le volume aérien intérieur à l’aide d’un sonomètre ou de tout autre appareil de mesure acoustique (station météo, décibelmètre ou dosimètre de bruit). Le volume à ne pas dépasser pour vivre agréablement chez soi se situe idéalement entre 20 et 40 décibels. Au-delà de 60 décibels, la qualité de vie et celle du sommeil baissent considérablement. Il est également possible de faire appel à un professionnel, comme un ingénieur acousticien, pour évaluer le niveau sonore et repérer les sources des nuisances. Il fournira un compte-rendu détaillé de la pollution phonique à l’intérieur de l’habitation et proposera des solutions pour y remédier.

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