« A Clermont-Ferrand, la crise n’a pas eu d’impacts négatifs sur l'immobilier »
Patrick Pithon, gérant de l’agence Côté Particuliers, à Clermont-Ferrand, analyse le marché immobilier de la préfecture du Puy-de-Dôme, ainsi que ses perspectives pour les prochains mois.
Quelles sont les conséquences de la crise sanitaire sur le marché immobilier de Clermont-Ferrand ?
Il faut distinguer deux périodes. Lors du premier confinement, nous étions fermés. En mai, lors de la reprise, le marché immobilier a quasiment explosé, avec une demande extrêmement forte. Par la suite, nous avons travaillé normalement. La crise sanitaire n’a donc pas changé grand-chose. Le marché de Clermont-Ferrand demeure dynamique.
La crise sanitaire a-t-elle impacté la demande de résidence principale à Clermont-Ferrand ?
Peut-être légèrement. Mais contrairement aux secteurs plus éloignés, la demande de résidence principale dans le centre-ville de Clermont-Ferrand n’a pas connu d’augmentation fulgurante. Il est vrai qu’il existe une plus grande appétence, aujourd’hui, pour les maisons avec jardin. Mais c’est une tendance que nous avions déjà observée avant l’arrivée du Covid‑19. Il est donc difficile d’établir un lien clair avec la crise sanitaire actuelle.
« En moyenne, à Clermont-Ferrand, un bien au prix du marché se vend en moins de 30 jours »
Patrick Pithon, gérant de l’agence Côtés particuliers Clermont-Ferrand
Quels types de biens se vendent le plus sur votre secteur, aujourd’hui ?
Les maisons de ville sont assez prisées mais, que ce soit sur Chamalières ou sur Clermont-Ferrand, il y en a assez peu sur le marché. Elles se vendent donc très vite. Dans le centre-ville, les appartements avec 2 ou 3 chambres sont les plus demandés, notamment s’ils disposent de certaines prestations, comme l’ascenseur, un stationnement et la terrasse, par exemple.
Quels sont les délais moyens de transaction sur Clermont-Ferrand ?
Les biens, qui ne sont pas au prix du marché, se vendent difficilement, quel que soit le lieu où ils se trouvent. Les acquéreurs d’aujourd’hui ont, en effet, une excellente connaissance du marché grâce, notamment, aux outils digitaux. Lorsqu’ils sont au prix du marché, ils sont vendus très rapidement, car l’offre n’est pas au niveau de la demande.
Le prix au mètre carré à Clermont-Ferrand est de 2 000 €, environ.
Quels sont les critères des acheteurs suite à la crise sanitaire ?
Les appartements sans balcon sont bien plus compliqués à vendre aujourd’hui. L’extérieur est devenu un critère très important pour les acheteurs à Clermont-Ferrand. Depuis la mise en place du télétravail, la demande d’espaces supplémentaires a également sensiblement augmenté. Cela ne se traduit pas toujours par une pièce en plus, car il faut bien évidemment disposer d’un budget nécessaire. Il peut donc s’agir d’un salon plus spacieux ou d’une grande chambre pouvant faire aussi office de bureau.
Quels sont les secteurs de Clermont-Ferrand les plus demandés par les investisseurs locatifs ?
Classiquement, il s’agit des quartiers à proximité des universités et des grandes écoles, ainsi que du centre-ville. La proximité du tramway est très souvent recherchée pour réaliser un investissement locatif. D’ailleurs, Clermont-Ferrand et Chamalières sont toutes les deux éligibles au dispositif Pinel, qui permet de réduire ses impôts tout en se constituant un patrimoine.
Quelles sont les prévisions du marché immobilier clermontois en 2021 ?
Nous nous attendons à un chiffre équivalent à celui réalisé en 2020, qui était lui-même légèrement supérieur à celui de 2019. Sauf événement exceptionnel, l’année 2021 devrait être tout à fait correcte.
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