« Dans l’Est marseillais, un bien de prestige doit satisfaire à plusieurs critères »
Afin de répondre aux envies de sa clientèle, en quête d’un bien haut de gamme, dans l’Est marseillais, Philippe Chaix, gérant de Chaix Immobilier, a développé sa marque : Quintessence. Il nous dresse le portrait d’un secteur de niche, dont le marché connaît une certaine tension.
Quelles sont les caractéristiques d’un bien de prestige ?
Il est difficile de répondre à cette question tant les critères diffèrent et font appel autant à l’objectivité qu’à la subjectivité. En effet, la notion de luxe résonne avec la qualité, le raffinement et l’exclusivité, tout en suscitant de l’émotion, mais c’est un regard très personnel que l’on pose sur les choses. Néanmoins, nous pouvons retenir quelques critères essentiels, quelques tendances qui permettent de caractériser un bien de prestige. La rareté d’un bien sur le marché immobilier, tout d’abord : il s’agit d’un facteur qui participe incontestablement à son attractivité, car il en devient unique. Ensuite vient le caractère exceptionnel de sa situation. Un cadre naturel merveilleux ou encore une vue panoramique et dégagée sur la mer donne toute sa valeur au bien, tout comme la notoriété des villes et des quartiers contribue à en fixer le prix. L’architecture particulière est également un aspect qui va naturellement catégoriser les biens prestigieux. C’est le cas, notamment, pour les maisons de maître ou les maisons bourgeoises, mais aussi pour tous les biens contemporains comme les villas et les maisons d’architecte, par exemple. Pour finir, ce sont par ailleurs les prestations haut de gamme qui vont déterminer si le bien est prestigieux. En effet, outre une architecture et un emplacement remarquable, un bien de prestige doit offrir des prestations hors norme s’il veut séduire une clientèle exigeante et soucieuse du moindre détail. Il doit promettre l’entrée dans un lieu soigné et entretenu.
Le prix immobilier à Gémenos est de 4 218 €/m².
Fiscalement, le marché de luxe présente-t-il des spécificités ?
Il le peut dans certains cas, mais ce n’est pas systématique. Notre clientèle peut potentiellement être amenée à structurer son achat dans un cadre plus élaboré que le cadre classique habituel. Il s’agira alors pour elle de se doter d’outils de transmission patrimoniale ou de faire une acquisition par le biais d’une société ad hoc créée pour la gestion d’actifs immobiliers. Mais ce type de montage reste finalement assez rare, car nous traitons avant tout des projets de recherche d’un lieu de villégiature familial.
L'immobilier de prestige a-t-il souffert de la crise sanitaire ?
Oui, bien sûr mais cela ne concerne pas seulement notre secteur de niche. Cela n'aura échappé à personne. Depuis la pandémie, nous assistons dans les départements qui composent notre région Provence-Alpes-Côte d’Azur à un déséquilibre entre l’offre qui se raréfie et la demande qui se trouve être bien supérieure. Le marché est actuellement très tendu et n’a pas amorcé ce retour à l’équilibre que de nombreuses régions commencent à entrevoir.
Qu’en est-il des prix de vente aujourd'hui ?
Ils poursuivent leur orientation à la hausse du fait de la rareté des offres. Ces prix ne rentrent pas non plus dans une phase de stagnation comme nous pouvons le constater presque partout ailleurs en France.
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