« Dans la région clermontoise, les acquéreurs font de plus en plus attention au DPE »
À Clermont-Ferrand, l’activité immobilière ralentit depuis la rentrée. Philippe Longeras, Gérant de l’Agence du Palais, constate ainsi une certaine frilosité des acquéreurs due au contexte économique.
Sur quel secteur intervenez-vous ?
L’Agence du Palais est implantée à Clermont-Ferrand depuis 1989. Nous disposons d’un service transaction ainsi que d’un service de location-gestion. Nous comptons aujourd’hui 4 agences, à Clermont-Ferrand, Pont-du-Château, Cournon-d’Auvergne et Bromont-Lamothe. Cela nous permet d’intervenir sur quatre marchés très distincts. Précisons que dans le contexte économique actuel, l’Agence du Palais s’engage à maintenir ses honoraires au même niveau pour l’année à venir, afin de ne pas impacter les projets immobiliers de ses clients.
En moyenne, le prix du m² à Chamalières est de 2 672 €/m².
Quelle dynamique constatez-vous sur le terrain ?
Nous constatons un ralentissement de l’activité. Il y a moins de biens proposés à la vente et les acquéreurs sont plus frileux. En cause, le contexte géopolitique et économique. Certains projets d’achat ou de vente sont mis sur pause, voire stoppés. Les secteurs périurbains et ruraux sont dynamiques sur des produits inférieurs à 250 000 euros et très prisés par les primo-accédants. Pour les budgets supérieurs, nous remarquons, toutefois, un léger ralentissement.
Ressentez-vous l’impact de la hausse des taux ?
Pas vraiment car au sein de notre agence, nous faisons vérifier tous les financements avant même les visites. Nous avons donc peu de volume mais un taux de transformation qui atteint 100 %. Les offres d’achat acceptées débouchent toutes sur des ventes.
La hausse des prix de l’énergie a-t-elle un impact ?
Tout à fait, la modification du comportement des acquéreurs est palpable depuis plusieurs années mais elle s’est accrue avec les dernières évolutions réglementaires, notamment sur le marché de l’investissement. La différence de prix entre les logements bien isolés et mal isolés est conséquente. De plus, avec le développement du télétravail, le lieu de vie est également devenu le lieu de travail de nombreux acquéreurs. Cela a un impact considérable sur leurs factures énergétiques. La qualité de l’isolation est donc devenue un enjeu majeur.
À Cournon-d’Auvergne, 66 % des biens sont des maisons.
Quelles sont les villes les plus prisées ?
Les secteurs au calme sont toujours très demandés. Nous remarquons toutefois que les villes situées à plus de 20 kilomètres de Clermont-Ferrand tendent à être moins demandées si nous n’y retrouvons pas toutes les commodités et les commerces. Cette tendance s’explique par la hausse des prix des carburants ainsi que par les problèmes de circulation. Les acheteurs souhaitent limiter au maximum l’utilisation de la voiture. Au niveau de l’agglomération clermontoise, les quartiers du centre-ville et de Chamalières restent très prisés. Les communes situées au Sud de Clermont, comme Beaumont, sont également très demandées.
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)