« À Saint-Raphaël, les acquéreurs sont moins exigeants qu’auparavant »
Face à une pénurie de biens - à la vente comme à la location - qui s’accentue toujours davantage depuis 2 ans, les acquéreurs raphaëlois doivent faire des concessions quant à leurs critères de recherche immobilière. Frédéric Maltese, responsable du service transaction chez Adam Artis, dresse un état des lieux du marché immobilier à Saint-Raphaël.
Quel est l’état des lieux du marché raphaëlois ?
À Saint-Raphaël, le marché immobilier est très tendu depuis 2 ans. On relève toujours autant d’acheteurs, mais malheureusement, le nombre de vendeurs est insuffisant et n’augmente pas. Les stocks de biens à vendre se sont donc épuisés.
Sur la location, quelle dynamique observez-vous ?
Le marché de la location est totalement tronqué, dans la mesure où les personnes, qui viennent de vendre leur bien, sont dans l’obligation de louer de façon temporaire, en attendant de trouver leur nouveau bien, puisqu’elles sont, elles aussi, confrontées à la pénurie. De ce fait, le marché de la location a changé, puisque de plus en plus de personnes ne louent que pour quelques mois seulement et celles qui recherchent une location sur du long terme rencontrent des difficultés à trouver. Les biens se louent donc très rapidement.
Avez-vous observé une pénurie de maisons ?
Oui, effectivement, la crise sanitaire a entraîné une demande accrue de maisons. Les acquéreurs recherchent davantage d’espace, plus d’intimité, un jardin. La demande est donc très forte.
Que recherchent les acquéreurs à Saint-Raphaël ?
Nous ne ciblons pas une clientèle particulière, ce qui fait que nous avons affaire à tous les types de profils d’acquéreurs et que nous vendons toutes les typologies de biens, du studio à la maison individuelle. En revanche, les acquéreurs se montrent moins exigeants aujourd’hui qu’avant la crise sanitaire. La rareté des biens et la tension du marché immobilier les amènent à revoir certains de leurs critères à la baisse.
En moyenne, le prix immobilier à Saint-Raphaël est de 4 837 €/m².
Vous demande-t-on des résidences principales ou secondaires ?
C’est très varié et cela évolue en fonction des saisons. Un autre phénomène lié à la crise, c’est le nombre croissant de personnes qui souhaitent placer leur capital dans la pierre en réalisant un investissement locatif. Certains réalisent même des acquisitions « mixtes », c’est-à-dire qu’ils achètent une résidence secondaire qu’ils mettent en location quand ils n'y sont pas.
Les acheteurs étendent-ils leur recherche hors de Saint-Raphaël ?
Oui, les acquéreurs peuvent être amenés à étendre leur périmètre de recherche pour trouver moins cher, mais nous avons toujours été confrontés à ce phénomène. L’essor d’un marché de report n’est pas une tendance nouvelle car les prix sont élevés depuis déjà plusieurs années dans le secteur.
Quel est le ticket d’entrée pour un studio à Saint-Raphaël ?
Pour un studio de 25 m² en bon état, il varie entre 100 000 et 110 000 € en moyenne. Pour un T2, on va tourner autour de 160 0000 à 170 000 €, dans un quartier agréable et dans une résidence plutôt ancienne mais bien entretenue.
« Un bien au prix et sans défaut majeur peut se vendre en une semaine actuellement »
Frédéric Maltese, responsable du service transaction, chez Adam Artis.
Quels sont les quartiers les plus prisés ?
Les acquéreurs recherchent principalement à proximité du centre-ville, notamment le bord de plage avec le Triangle d’Or ou encore le quartier Victor Hugo qui est proche du centre-ville. Ensuite, les quartiers des Plaines, Valescure et Santa Lucia sont également recherchés.
Quel secteur cibler pour espérer avoir plus grand ?
On peut citer le quartier la Tour de Mare, Bagnols-en-Forêt, Puget-sur-Argens et Roquebrune-sur-Argens. Les prix y sont plus attractifs.
Quel avenir pour marché immobilier de Saint-Raphaël ?
Il va probablement se renforcer dans les prochaines semaines et les prochains mois si les vendeurs ne sont pas plus nombreux à mettre leurs biens en vente, d’autant que les taux d’usure fragilisent l’accès au crédit immobilier des acquéreurs. Les banques risquent de faire barrière à certains emprunteurs considérés jusqu’à présent comme solvables, à cause des taux d’usure. Si les vendeurs ne mettent pas leurs biens en vente, la tension va s’accentuer et la Banque de France va encore augmenter les taux.
Pouvez-vous nous présenter votre agence ?
L'agence Adam Artis est une agence à taille humaine qui existe depuis 1968. Nous accompagnons nos clients dans les domaines de la transaction, de la location annuelle, de la gérance, et de l’administration de biens en tant que syndic de copropriété. L’agence accompagne les copropriétés en tant que syndic et les vendeurs habitant dans ces copropriétés se tournent naturellement vers nous pour vendre leurs biens, ce qui rassure également les acquéreurs.
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