Dans un contexte d'incertitudes et de crise, être propriétaire d'un bien immobilier apparaît comme une garantie. Mais seriez-vous prêts à y investir une forte somme d'argent ? Avec des prix immobiliers encore hauts et des taux de crédit nettement plus élevés qu'il y a trois ans, vous pouvez parfaitement hésiter comme saisir ces opportunités. SeLoger vous explique quelles sont, dans l’immobilier, les meilleures raisons d’investir ou de s’abstenir.
Un gage de sécurité et des risques financiers
1. Investir
Détenir un appartement ou une maison est résolument un gage de sécurité, surtout dans une période de crise économique. Beaucoup d'accidents de la vie peuvent survenir et le fait d'être propriétaire vous bénéficie grandement.
D'après l'agence Hosman, la pierre est le troisième type d'investissement le plus populaire en France, après le livret d'épargne et l'assurance-vie. Diversifier vos sources de revenus vous aide à mieux faire face aux risques, tels que la perte d'emploi ou l'invalidité, et assure votre stabilité financière par le patrimoine.
Avec l'inflation, acheter devient plus difficile. Cependant, les prix enregistrent actuellement une baisse dans l'immobilier. D'après un récent article de Capital, les prix immobiliers ont baissé de 5 % pour les maisons et de 2,2 % pour les appartements au cours des 9 premiers mois de 2024. Les prix décroissent à échelle nationale, y compris dans les grandes villes. Paris est repassée en dessous des 10 000 €/m² et la diminution générale peut vous inciter à investir dès maintenant.
2. S'abstenir
Investir des dizaines de milliers d'euros dans l'immobilier représente toujours un risque. Vous n'êtes pas à l'abri d'une crise du secteur ou d'un imprévu concernant l'état du bien que vous voulez acheter. Les aléas climatiques (inondations, tempêtes...) peuvent venir mettre en péril la situation du logement concerné, l'endommager et occasionner des dépenses supplémentaires.
Des revenus passifs mais un prêt à rembourser
1. Investir
L'investissement locatif permet à terme d'encaisser chaque mois des loyers sans avoir à travailler davantage. Du moins, c'est ainsi que l'on peut le résumer simplement. La rentabilité d'un bien immobilier peut fortement varier d'une ville et d'une région à une autre.
Aussi, vous devrez bien étudier le marché immobilier local avant de vous lancer. En investissant, vous chercherez un rendement locatif attrayant dans une ville bien située au niveau des réseaux de transport.
2. S'abstenir
La plupart du temps, lorsque vous souhaitez acheter un appartement ou une maison, vous ne disposez pas des fonds nécessaires pour pouvoir l'acquérir. En septembre 2024, le mètre carré en France atteint les 3 067 €. Acheter un bien de 50 m² nécessite donc en moyenne environ 153 350 €.
Il vous faudra dans presque tous les cas passer par un crédit immobilier. En 2024, les taux d'emprunt se situent toujours à des niveaux très élevés si on les compare à ce qu'ils étaient il y a encore deux ans et demi. Selon Empruntis, le taux moyen pour un crédit sur 25 ans s'établit à 3,70 %, contre 4,25 % il y a un an. La baisse est enclenchée mais rien ne prédit que l'emprunt reviendra à des pourcentage d'intérêts de 1 %, comme en début 2022. Des aléas et le maintien des taux de la Banque centrale européenne (BCE) pour 2024 peuvent venir stopper la baisse.
De même, de manière générale, il vous faut désormais présenter un solide dossier pour pouvoir prétendre à un crédit immobilier. Depuis le durcissement des conditions d'emprunt, vous devrez détenir au moins 10 voire 20 % du prix total du bien concerné sur votre épargne personnelle. Cela peut représenter beaucoup selon votre situation et venir vous bloquer quant à vos possibilités. D’autant plus que les mensualités ne peuvent excéder 35 % de vos revenus.
Des avantages fiscaux mais les contraintes de gestion
1. Investir
En décidant de réaliser un investissement locatif, vous avez la possibilité de prétendre à différents dispositifs fiscaux. L'un des plus répandus est la loi Pinel. Cette dernière permet un abattement fiscal pour les personnes investissant dans un logement neuf, à condition de l'ouvrir à la location pour une durée allant de 6 à 12 ans.
Le dispositif Pinel a été prolongé sous une forme atténuée jusqu'à la fin de l'année 2024. Vous pouvez ainsi bénéficier d’un abattement fiscal de 14 % maximum. Si ce dispositif vous intéresse, vous devriez vous dépêcher d’en profiter !
Certains biens situés dans des espaces d'intérêt architectural peuvent être concernés par la loi Malraux. Cette dernière autorise une déduction d'impôts allant de 20 à 30 %.
2. S'abstenir
Gérer un investissement immobilier implique de consacrer du temps à ce projet. Une fois devenu propriétaire d'un logement, vous devrez trouver des locataires et surtout veiller au bon paiement des loyers mensuels.
La prospection peut être déléguée à une agence immobilière, ce qui vous permet d'économiser vos efforts et de compter sur l'assistance de professionnels qualifiés. Cependant, il faut savoir que l'agence prendra une marge sur vos profits éventuels en contrepartie, un pourcentage qui vous paraîtra peut-être trop important et dissuasif.
Il y a également le statut de loueur meublé non professionnel (LMNP). Vous pouvez accéder à celui-ci si le montant des loyers perçus ne dépasse pas les 23 000 € annuels ou s'ils sont inférieurs à la part imposable des revenus de votre foyer fiscal.
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