Vous êtes à la retraite ou le serez bientôt et vous souhaitez investir dans la pierre ? Location à l’année ou saisonnière, SCPI, emprunt immobilier, prêts alternatifs… Il existe bien des solutions pour réaliser votre rêve. Voici tout ce qu’il faut savoir pour réussir son investissement immobilier après 60 ans.
Emprunter après 60 ans, c’est possible !
Contrairement à certaines idées reçues, il est tout à fait possible d’emprunter après 60 ans pour financer un investissement immobilier. S’il est vrai que cela peut s’avérer plus compliqué que pour un ménage plus jeune, l’âge de la retraite étant synonyme de revenus en baisse et de risques de santé accrus, les établissements prêteurs ne ferment pas la porte aux investisseurs seniors.
La facilité à obtenir un crédit variera toutefois selon votre profil et votre niveau d’épargne. En effet, le montant de l’apport personnel demandé par les banques est souvent supérieur à celui demandé pour les emprunteurs plus jeunes. Un apport personnel de 30 % ou plus vous permettra de décrocher plus facilement un prêt immobilier. De même, les banques privilégient les emprunts sur moins de 20 ans pour les acquéreurs seniors.
L’un des principaux freins à l’acceptation de votre prêt est le dépassement du taux d’usure, qui correspond au taux maximum auquel les banques peuvent prêter, assurance emprunteur comprise. Or, le coût de l’assurance emprunteur est plus élevé pour les seniors, d’où le risque accru de voir le taux d’usure dépassé. Pour maximiser vos chances de décrocher un prêt après 60 ans, il est conseillé de comparer plusieurs offres de prêts et d’assurances, la clientèle cible pouvant varier d’un établissement à l’autre.
Comme pour les autres emprunteurs, le taux d’endettement des seniors doit être inférieur à 35 %.
Investir après 60 ans : quid des prêts alternatifs ?
En dehors du prêt immobilier classique, des alternatives sont prévues par la convention AERAS pour les acheteurs et investisseurs seniors. Ces derniers peuvent notamment opter pour un prêt « in fine », s’ils possèdent une épargne conséquente. Le prêt « in fine » dissocie le paiement des intérêts et le remboursement du capital. Pendant la durée du prêt, l’investisseur ne rembourse que les intérêts et peut continuer à placer ses économies pour augmenter son épargne, et ainsi rembourser plus facilement le capital à la fin du prêt.
Les seniors peuvent également opter pour un prêt viager hypothécaire. Cette solution consiste à emprunter de l’argent contre l’hypothèque d’un bien immobilier. Au décès de l’emprunteur, la banque récupère et revend le bien immobilier mis en garantie. De son côté, le prêt hypothécaire cautionné permet de ne pas souscrire d’assurance emprunteur. Précisons que le montant de l’emprunt ne peut dépasser 70 % de la valeur de l’hypothèque. L'emprunteur rembourse des mensualités chaque mois. Au décès de l’emprunteur, la banque revend le bien immobilier pour rembourser le capital restant dû.
Pour obtenir plus facilement un emprunt, vous pouvez aussi opter pour le nantissement, consistant à mettre en gage un placement financier en faveur de la banque. Vous ne pourrez pas disposer de ces placements jusqu’au remboursement intégral du prêt.
Seniors : dans quel produit investir ?
Différents types d’investissements sont possibles pour les seniors. Vous pouvez bien entendu choisir l’investissement immobilier dans un bien loué à l’année. Il s’agit toutefois d’un investissement chronophage, entre la rédaction des annonces, les visites, la sélection des locataires, l’entretien du logement ou encore les nombreuses réglementations à connaître, plus particulièrement les réglementations thermiques. Si vous ne pensez pas avoir le temps de vous occuper de la gestion locative d’un bien, mieux vaut la déléguer à un professionnel. Cela vous permettra de sécuriser votre investissement. LMNP, Denormandie… Plusieurs dispositifs fiscaux intéressants sont accessibles aux investisseurs misant sur la location à l’année.
Vous pouvez également investir en saisonnier pour pouvoir profiter de votre logement de temps à autre, pendant les vacances ou le week-end. Attention toutefois, la réglementation afférente à la location de courte durée évolue régulièrement. Renseignez-vous au préalable. Le turnover de locataires peut aussi être difficile à gérer, surtout à distance. Pour plus de tranquillité, vous pouvez confier la gestion locative à un professionnel de l’immobilier local ou à une conciergerie.
Enfin, vous pouvez misez sur les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI), consistant à acheter une part d’un parc immobilier pour en percevoir des revenus mensuels ou trimestriels, sans avoir à vous soucier de la gestion. Il s’agit d’une bonne alternative pour les seniors, à condition de bien s’informer sur les spécificités de la SCPI et sur la société de gestion.
Faire appel à un courtier peut vous permettre d’obtenir un prêt aux meilleures conditions, sans avoir à démarcher plusieurs établissements.
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