Congé pour vente : le locataire peut-il partir avant la fin du préavis ?

Morgane Jacquet
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Vous souhaitez vendre votre logement loué et avez délivré à ce titre un congé pour vente à votre locataire. Sachez que s’il souhaite quitter les lieux, il n’est pas tenu de délivrer un congé de son côté.

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Congé pour vente : le locataire peut-il partir avant la fin du préavis ?
Le locataire peut mettre fin au bail à tout moment à condition de respecter le délai de préavis légal. © milan2099
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Le locataire peut quitter les lieux à tout moment

Pour rappel, lorsque le propriétaire d’un logement loué souhaite donner congé à son locataire, il ne peut le faire qu’en respectant un délai de préavis de six mois avant la fin du bail, par lettre recommandée avec accusé de réception, acte d’huissier ou remise en main propre contre récepissé. 

L’article 15 de la loi du 6 juillet 1989 précise que lorsque le propriétaire d’un logement loué délivre congé à son locataire, ce dernier n’est pas tenu de donner congé de son côté et peut quitter les lieux à tout moment pendant le délai de préavis. Il doit toutefois prendre contact avec le propriétaire du logement afin que l’état des lieux de sortie soit réalisé à l’amiable et de façon contradictoire.

Si le congé du propriétaire est délivré de façon prématurée (plus de six mois avant la fin du bail), le locataire, qui souhaite quitter les lieux avant le délai de préavis, doit cependant donner congé au propriétaire en respectant le délai de préavis légal.

Congé pour vente : attention au droit de préemption du locataire

Lorsque le congé délivré par le propriétaire est un congé pour vente, le locataire bénéficie d’un droit de préemption sur le bien qu’il occupe. C’est à dire qu’il est prioritaire sur l’acquisition de ce bien, pendant les deux premiers mois du délai de préavis de six mois. 

Si le locataire vous informe vouloir quitter le logement et que vous vendez le bien par la suite à un prix plus avantageux, vous serez tenu d’informer votre locataire (même s’il a déjà quitté les lieux) de cette baisse de prix. Il bénéficiera d’un nouveau droit de préemption pour une durée d’un mois cette fois-ci. Dans le silence de la loi, la pratique notariale impose que la baisse de prix soit notifiée au locataire dans un délai pouvant aller jusqu’à 18 mois suivant son départ du logement.

A défaut d’informer le locataire de la baisse de prix survenue, la vente de votre bien pourrait être annulée.

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