À l’heure où les difficultés pour accéder à la propriété s’accentuent, surtout pour les jeunes et les primo-accédants, des solutions intermédiaires rencontrent un certain succès auprès des publics désireux d’acquérir leur premier bien immobilier. Parmi ces concepts novateurs, le co-investissement présente des perspectives alléchantes pour franchir le cap, même quand on ne dispose que de peu ou prou d’apport. Explications.
C'est la crise pour le marché immobilier : l'activité subit un net ralentissement, les taux d’emprunt sont toujours élevés malgré un léger fléchissement, le pouvoir d'achat immobilier chute et l'obtention d'un crédit bancaire n'est pas des plus aisés... C’est plus que jamais la croix et la bannière pour acquérir son premier logement. Et notamment pour les primo-accédants et les jeunes actifs ne disposant pas d’un apport suffisant pour financer leur projet d’accès à la propriété, plus encore dans les villes et les zones tendues.
Pas d’apport, pas d’achat !
Face à ce constat, plusieurs solutions novatrices fleurissent çà et là dans le paysage de la PropTech pour lever les blocages et proposer des alternatives astucieuses aux publics qui en ont le plus besoin. Objectif ? Les aider à franchir le pas de la propriété et à construire un capital immobilier pour concrétiser leur projet d'achat.
À commencer par donner un vrai coup de pouce aux jeunes actifs et autres candidats à l'achat, dont le talon d’Achille se résume le plus souvent à un apport insuffisant, voire inexistant. Et ce, malgré parfois des revenus confortables et une situation stable. Condition sine qua non pour l’octroi d’un prêt : rassembler un apport conséquent. Or, les banques ont sensiblement relevé leur niveau d’exigences ces dernières années et les jeunes actifs peinent souvent à épargner. D'autant plus qu'ils doivent aussi composer avec des loyers devenus prohibitifs, notamment dans les métropoles, et sécuriser leur avenir.
D'autres solutions alternatives ont fait leur apparition pour débloquer le marché de l'accession à la propriété : leasing immobilier pour les jeunes actifs, achat à plusieurs ou co-housing pour partager l’acquisition d’un logement avec des amis ou de la famille.
Le co-investissement, c’est quoi ?
Pour aider les jeunes actifs à acheter leur résidence principale et se constituer un apport sous forme d’investissement dans la pierre, la start-up Virgil propose par exemple aux primo-accédants de compléter leur apport : jusqu’à 100 000 euros, dans la limite de 20% du prix d’achat du bien, à condition qu’ils disposent d’une situation stable et de revenus raisonnables.
Il s'agit d'un « co-investissement » entre les futurs propriétaires et la jeune pousse, laquelle devient de facto copropriétaire « dormant » du bien puisqu’elle contribue à son acquisition sous forme d’investissement dans le capital immobilier. Une participation associée à une quote-part qu’elle percevra au moment de la revente du logement, dont le délai est plafonné à 10 ans. Cette échéance est parfaitement cohérente avec la durée de détention moyenne d'un bien immobilier en France, estimée entre 8 à 10 ans. Cette durée tombe à 6 voire 8 ans pour l'achat de son premier logement.
Quels sont les avantages du co-investissement ?
Véritable aubaine pour les primo-accédants et les jeunes actifs, cette formule offre un levier important pour booster son apport initial et décrocher un financement. Mais on compte d'autres avantages :
- bétonner son profil emprunteur et son dossier de prêt bancaire et, donc, décrocher plus facilement le précieux sésame souvent à des conditions plus avantageuses ;
- diminuer mécaniquement le montant des mensualités, ce qui permet de mieux gérer son budget immobilier, voire d’acheter un bien avec travaux tout en disposant d'une marge confortable pour leur financement ;
- acheter plus grand, plus « standing » et/ou plus « central », et donc augmenter ses chances de plus-value à terme ;
- gérer son budget d'achat immobilier comme n'importe quel propriétaire car aucune contrepartie financière n’est demandée aux nouveaux propriétaires avant le délai décennal et le reversement de la quote-part investisseur, donc pas de charges ni de loyers supplémentaires à régler durant cette période ;
- amortir l'apport fourni au moment de la revente, la logique voulant qu’un bien prenne de la valeur dans le temps.
La rémunération de la start-up correspond à l’apport demandé lors du financement du bien multiplié par 1,5 %. Concrètement, pour l’achat d’un bien à 400 000 € et un apport demandé de 10 %, Virgil participe à hauteur de 40 000 € et perçoit en retour 60 000 € (soit une quote-part de 15%) au moment de la revente du bien.
Si, passé ce délai, le bien n’a pas été vendu, les propriétaires rachètent la quote-part détenue par l’investisseur et profitent pleinement, dès lors, de la jouissance de leur logement.
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