De plus en plus de frontaliers français font le choix de quitter l’Hexagone pour acquérir un bien immobilier en Belgique. Et pour cause, entre des prix immobiliers abordables, une fiscalité avantageuse et une qualité de vie indéniable, le plat pays offre de sérieux atouts. Mais est-il vraiment plus avantageux d'acheter en Belgique qu'en France ? On vous dit tout.

Peut-on investir facilement en Belgique quand on est Français ?
Avant de vous lancer dans un tel projet immobilier, encore faut-il s’assurer de sa faisabilité. Rassurez-vous : aucune restriction n’empêche un étranger d’investir en Belgique, que ce soit pour une résidence principale, secondaire ou un bien locatif.
Dans cette optique, plusieurs options s’offrent à vous pour financer votre achat : via un prêt hypothécaire auprès d’une banque belge ou française, un crédit immobilier d’une banque locale ou encore un rachat de crédits. Seule obligation avant de procéder à un tel investissement : vous déclarer à l’administration fiscale belge afin de vous conformer aux démarches réglementaires.
Des prix au mètre carré accessibles
Autre bonne nouvelle : le chocolat belge n’est pas le seul point d’attrait de la Belgique, loin de là. Ses prix immobiliers représentent également de sérieux atouts. Et les Français ne s’y trompent pas puisque de plus en plus de frontaliers font le choix de passer la frontière pour y dénicher leur nid douillet. Il faut dire que les écarts de prix sont notables.
Au niveau national, le prix moyen au mètre carré est 2 332 euros par mètre carré en Belgique contre 3 020 euros par mètre carré en France. Si l’on se concentre plus précisément sur cette zone géographique, les disparités persistent également des deux côtés de la frontière.
À Lille, par exemple, le prix médian au mètre carré pour un appartement est d’environ 3 339 €, avec des variations allant de 2 181 € à 4 623 € selon le quartier et les caractéristiques du bien. Les maisons, quant à elles, affichent un prix médian de 3 295 €/m2, oscillant entre 1 584 € et 5 488 € environ.
En passant la frontière, et en cherchant du côté de Tournai, soit à seulement 26 km de Lille, les prix sont beaucoup plus abordables. Dans cette ville de 68 991 habitants, le prix moyen au mètre carré est en effet de 2 157 euros pour un appartement et de 1 689 euros pour une maison.
Même constat à Courtrai, située à 30 km de la capitale des Flandres, où le prix moyen au mètre carré affiché est de 2 688 euros pour un appartement et de 1 945 euros pour une maison.
Quid des frais annexes à l’achat immobilier ?
Bien entendu, le coût total d’un achat immobilier ne se limite pas au seul prix du bien et les frais annexes ne sont pas à prendre à la légère. Mais une fois encore, force est de constater que, dans ce domaine, la Belgique tire son épingle du jeu.
Ainsi, alors qu’en France, les frais de notaire représentent environ 7 à 8 % du prix d’achat dans l’ancien, une récente réforme donne une longueur d’avance au plat pays. Depuis le 1er janvier 2025, les droits d’enregistrement, l’équivalent des frais de notaire dans l’Hexagone, ont en effet été réduits à 3 % en Wallonie, lorsqu’il s’agit de l’habitation principale de l’acquéreur.
Autre atout non négligeable, alors que la taxe foncière ne cesse d’augmenter en France, son équivalent en Belgique, qui est le précompte immobilier, calculé sur la base du revenu cadastral du bien, est beaucoup plus abordable.
Pour les plus fortunés, la Belgique ne dispose pas d’un impôt lié à la fortune immobilière comme en France. Quant aux plus-values réalisées sur la vente de biens, celles-ci sont exonérées de taxe fiscale après 5 ans.
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