« A l'Est de Toulouse, les prix des loyers ont augmenté avec la crise sanitaire »
Alexis Feral, responsable du service location du Groupe Tolosan Immobilier, propose quelques éclaircissements sur l’état du marché locatif de l’Est toulousain, à la suite de la crise sanitaire.
Quel est l’état du marché locatif sur votre secteur ?
Le marché locatif est particulièrement tendu. Sur l’ensemble de nos 13 agences implantées à Baziège, Caraman, Escalquens (Belberaud), Lanta, Lavaur, Montastruc-la-Conseillère, Montgiscard, Montrabé, Puylaurens, Revel, Saint-Orens-de-Gameville, Verfeil et Villefranche-de-Lauragais, nous enregistrons plus de demandes de locations que de biens à louer, tous secteurs confondus (de la sortie de rocade jusqu’à 60 km du nord). À l’est de Toulouse, nous avons davantage de locataires pour des T3, T4 et +, que pour des T2, plus recherchés en centre-ville par des étudiants.
Quel type de biens se loue le mieux à l'Est de Toulouse ?
Quand le budget le permet, les maisons sont très largement préférées. À défaut, les candidats à la location recherchent un appartement avec rez-de-jardin ou grande terrasse. Cette tendance est d’ailleurs très nette depuis un an.
La présence des transports en commun est-elle un atout pour la location d’un logement dans votre secteur ?
Indéniablement. La majorité des clients travaillent dans le bassin toulousain et apprécient de pouvoir s’y rendre rapidement. Les familles recherchent aussi l’indépendance de leurs adolescents, avec des bus notamment. La demande la plus notable est un accès rapide vers le métro de Balma-Gramont ou vers le pôle économique de Labège. Les communes proches d’une gare sont également très appréciées pour atteindre le centre de Toulouse rapidement et sans embouteillage. Mais les biens en location qui ne présentent pas ces caractéristiques se louent également, car le marché immobilier reste tendu.
« À l’est et au sud-est de Toulouse, 85 % des préavis de départ de location sont donnés dans le but d’acheter un bien »
Alexis Feral, responsable du service location du Groupe Tolosan Immobilier
Quel est le loyer moyen d’un T2 ou T3 dans votre secteur pour un logement vide ?
Les niveaux de prix des loyers varient sensiblement plus on s’éloigne de Toulouse. Sept kilomètres peuvent parfois faire une grande différence ! En première couronne, nous avons par exemple loué récemment un appartement T2 de 61 m² à Montrabé dans une maison individuelle avec jardin à 595 € CC. Autre exemple : à Saint-Orens-de-Gameville, un T2 neuf de 40 m² en rez-de-jardin s’est loué 620 € CC. À Labège, un T4-5 duplex de 93 m² a trouvé un locataire pour 885 € CC. Pour les maisons avec jardin, on change rapidement de gamme de prix. À Villefranche-de-Lauragais, une maison de ville T6 de 142 m2 avec jardinet est louée 910 € CC. Nous avons également trouvé un locataire pour une maison de 300 m² avec un immense jardin et une piscine à Lavalette pour 1620 € CC.
La crise sanitaire a-t-elle impacté le prix des loyers ?
Pour les propriétaires qui louent pour la première fois, c’est certain. Le marché leur est actuellement très favorable puisque la demande est supérieure à l’offre, ils peuvent donc proposer des loyers plus élevés. Pour les renouvellements de bail de location, l’évolution des prix est limitée du fait de l’indice de révision des loyers qui régit les augmentations en zone tendue, comme à Labège, Quint-Fonsegrives, Balma, Montrabé ou encore Saint-Orens. En zone non tendue, un propriétaire peut augmenter le prix de la location lors d’un changement de locataire, mais il doit pouvoir justifier cette évolution par des travaux substantiels qui auraient été réalisés.
Cette année, pensez-vous que les locataires vont sauter le pas plus facilement pour acheter un bien immobilier ?
C’est en effet une tendance forte. Il faut noter que l’accès au crédit immobilier est facilité même pour les revenus modestes. Les taux sont historiquement bas (1,01 % en moyenne sur 20 ans en mars 2021, source L’observatoire Crédit Logement / CSA), la durée d’emprunt est allongée à 27 ans et l’endettement des ménages peut atteindre 35 %. Autant de leviers incitatifs pour passer à l’acte... authentique !
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