« Les petites surfaces et les maisons manquent sur la Côte d’Azur »
Dans les Alpes-Maritimes, le marché immobilier est très actif mais les biens les plus recherchés manquent pour satisfaire la demande. Les maisons avec jardin sont les plus touchées car les acquéreurs se précipitent sur ce type de bien, comme l’explique Sandrine Tondetta, gérante d’AGEDI.
Comment se porte le marché de l'immobilier azuréen ?
Il reste très dynamique et le nombre de transactions y est élevé. Mais la vraie difficulté à laquelle nous sommes confrontés, c’est la pénurie de biens à vendre, notamment pour les petites surfaces ou les maisons avec au moins trois chambres et un jardin qui sont très recherchées par les acquéreurs.
Ce marché présente-t-il des spécificités ?
On relève un grand nombre de recherches de résidences secondaires, ainsi que des investissements locatifs pour accueillir notamment les étudiants venus étudier dans les pôles universitaires et technologiques de la région ainsi qu’à l’Edhec.
Quel bien vos clients recherchent-ils ?
Les familles recherchent des maisons individuelles avec jardin et trois chambres tandis que les acheteurs étrangers sont plus orientés sur des investissements rentables ou encore sur des biens de luxe. Il y a, également, de nombreux acquéreurs déjà propriétaires de leur habitation principale qui souhaitent s’offrir une résidence secondaire en Côte d’Azur pour y passer leurs vacances et viennent de toutes les régions de France.
Qui sont les investisseurs sur la Côte d’Azur ?
Les investisseurs en recherche sont des Français, principalement des Parisiens, mais depuis peu ils viennent de toutes les régions. Les étrangers viennent, notamment, des Emirats Arabes, d’Allemagne, de Pologne et de Hongrie principalement.
En moyenne, le prix immobilier à Beaulieu-sur-Mer est de 8 242 €/m²
Quelles sont les communes les plus prisées ?
Les résidences secondaires en bord de mer, voire les pieds dans l’eau, sont très recherchées par les investisseurs étrangers souhaitant investir dans l’immobilier sur la Côte d’Azur, notamment, à Cap d’Ail, Eze, Beaulieu-sur-Mer et Cannes. À Nice, le quartier du Carré d’Or reste prisé par les touristes et les acquéreurs étrangers. Autrement, les villes de Beausoleil et Roquebrune-Cap-Martin sont recherchées à la fois par les travailleurs frontaliers qui se rendent à Monaco chaque jour et par les investisseurs qui souhaitent profiter du dynamisme de ces mêmes agglomérations, que ce soit en réalisant des opérations d’achat/revente ou en achetant pour louer.
Quels sont les délais de vente ?
Les biens au prix du marché sans défaut se vendent très vite, en 15 jours. Il s’agit de biens qui vont du studio au T5. Cela ne concerne pas les biens de luxe.
Où faut-il prospecter pour avoir plus grand et moins cher ?
Il faut aller en périphérie des agglomérations et s’éloigner des centres villes, évidemment. Par exemple, à Carros où le prix moyen des maisons au m² est de 4 520 €, Grasse où le prix moyen des maisons est de 4 185 €, à Sospel avec une moyenne de 3 723 € ou encore plus haut, à Lucéram, où le prix moyen au mètre carré est de 2 694 €.
Quel avenir pour le marché immobilier sur votre secteur ?
S’agissant du marché immobilier de la Côte d’Azur, dopé depuis toujours par la clientèle étrangère, il faudra compter sans ou avec un fort ralentissement de la clientèle russe, en cause la guerre en Ukraine. Les perspectives restent difficiles à anticiper dans la mesure ou le conflit dans l’est de l’Europe a beaucoup de répercussions économiques dont on ne mesure pas encore les conséquences directes et indirectes, à part celle de l’inflation qui viendra impacter le marché immobilier.
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