Après une période marquée par des baisses de prix sur l’ensemble du département de la Gironde, le marché immobilier local semble se relever doucement. Le deuxième département le plus cher de la région Nouvelle-Aquitaine enregistre cependant des disparités et des tendances en fonction du type de bien et des localités. Pour autant, les prévisions pour 2025 laissent entrevoir une nouvelle étape pour l'immobilier girondin, entre stabilisation et retour progressif à la croissance.

Des disparités en fonction du type de bien et de leur localisation
En Gironde, la tendance du marché, en ce qui concerne les maisons ou les appartements, ne suit pas les mêmes courbes en matière de prix.
Alors que les maisons ont vu leur valeur augmenter de manière significative dans l’ère post-COVID, les prix se stabilisent après une légère baisse. À contrario, les appartements, eux, enregistrent une remontée, même modeste. Ce redémarrage timide s’inscrit dans un nouveau dynamisme immobilier général et national.
Bien que le marché semble repartir à la hausse, toutes les communes du département ne jouissent pas de la même embellie. En effet, certaines villes sortent du lot par leur attractivité. C’est notamment le cas des communes côtières comme Arcachon (+3,6%) ou La Teste-de-Buch (+3,6%). Tandis que d’autres, un peu plus enclavées, observent un effet inverse. On peut notamment citer la commune de Villenave-D’Ornon (-3%).
Le bassin d’Arcachon : une attractivité qui perdure
À quelques kilomètres de la métropole bordelaise, les villes du bassin d’Arcachon continuent de séduire. Des communes proches de Lège-Cap-Ferret jouissent d’une belle attractivité. D’ailleurs, Arès, voisine de cette dernière, a connu cette année une forte augmentation de ses prix de l’ordre de 5,1%. D’autres communes restent encore abordables en dépit de la hausse qu’elles connaissent. C’est notamment le cas de Lanton et Andernos qui enregistrent chacune une hausse des prix de l’immobilier de 1,3%.
En revanche, les communes un peu plus éloignées de l’océan et de ses charmes ne semblent pas bénéficier du même succès. En effet, les acquéreurs potentiels sont majoritairement à la recherche d’une résidence secondaire.
Les villes de Salles (2 980 €/m2) et Mios (3 222 €/m2) pratiquent des prix encore inférieurs aux tendances du bassin.
Le cas de Bordeaux : entre hausse des prix et regain du pouvoir d’achat
Le paradoxe bordelais conjugue hausse des prix de l’immobilier avec augmentation du pouvoir d’achat de ses habitants. Car si le prix des appartements de la ville s’élève, les revenus des résidents aussi, tandis que les taux d’emprunts diminuent. Cette évolution permet aux acheteurs de gagner quelques mètres carrés supplémentaires (+5 m2 en un an), rendant certains quartiers prisés plus accessibles qu’auparavant.
Cependant, les disparités perdurent entre les différents quartiers de la métropole. Les Quinconces demeurent une zone chic et prisée avec des prix particulièrement élevés (5 558 €/m2). Suivie de près par le Grand Parc Chartrons (4 989 €/m2) et le quartier de Saint-Seurin (4 988 €/m2). Tandis que d’autres endroits plus excentrés sont plus abordables. C’est notamment le cas de Monséjour avec des prix autour de 3 566 €/m2.
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