Si vous disposez d’un logement que vous avez acquis dans le cadre d'un investissement locatif, vous avez la possibilité de le louer en longue durée, c’est-à-dire à titre de résidence principale pour le locataire ou de le louer en courte durée à des vacanciers. On vous aide à faire le point sur les avantages et les limites de chaque type de location.
Location longue vs courte durée : des locataires différents
Si vous hésitez entre la location longue durée et la location courte durée, sachez que vous n’aurez pas affaire aux mêmes profils de locataire. En effet, la location longue durée est destinée à abriter des locataires qui s’installent dans le logement pour en faire leur résidence principale. Il s’agit donc de locataires à qui vous aurez affaire sur la durée. Il est donc crucial de choisir un locataire avec qui le feeling soit au beau fixe.
À l’inverse, avec la location courte durée, vous optez pour de la location saisonnière et allez donc voir défiler un certain nombre de locataires vacanciers différents selon les périodes. Bref, si vous avez turn-over en horreur, peut-être vaut-il mieux que vous passiez votre chemin ?
La location longue durée offre la stabilité
Le principal avantage de la location longue durée, c’est la stabilité apportée par ce type de location. Vous obtenez une meilleure visibilité notamment sur vos revenus locatifs, mais également sur les démarches à entreprendre vis-à-vis du locataire.
Notez qu’un bail d’habitation est signé pour 3 ans s’il s’agit d’un logement vide et pour 12 mois s’il s’agit d’un logement meublé. Bien que le locataire puisse décider de partir avant ces échéances, il n’en reste pas moins que vous profitez d’une certaine sérénité quant à l’occupation du logement par la même personne durant tout ce temps.
Les limites de la location longue durée
Si la location longue durée confère une certaine stabilité, elle vous empêche toutefois de reprendre le logement pour votre propre compte à tout moment. Les règles sont strictes en la matière. Seul un nombre de cas restreint vous permet de mettre fin au bail du locataire et vous devez toujours attendre l’échéance du bail pour pouvoir récupérer le logement.
Notez également que si vous avez affaire à un locataire mauvais payeur, cela vous coûtera plus cher et pourra vous impacter bien plus que dans le cas d’une location courte durée.
Pour contrer les risques de loyers impayés et de dégradation de votre logement, vous pouvez souscrire une assurance loyers impayés.
La location courte durée offre un meilleur rendement
Avec la location courte durée, vous obtenez principalement des avantages financiers car le loyer appliqué à la location saisonnière n'étant pas encadré, les loyers perçus dans le cadre des locations courtes durées sont toujours nettement plus élevés que dans le cas d’un bail d’habitation.
Vous obtenez ainsi un meilleur rendement, sans compter que les locataires défilent rapidement, ce qui dilue le risque d’avoir affaire à un locataire défaillant sur la durée.
Les limites de la location courte durée
En louant en courte durée, vous louez automatiquement un logement meublé, ce qui engendre des coûts, non seulement pour l’équipement et l’ameublement initial du logement, mais également en ce qui concerne les réparations et remplacements éventuels. Ce point est d’autant plus important que vous devez entretenir l’attractivité du logement pour le louer à des vacanciers, il doit donc être toujours impeccable.
Enfin, la location saisonnière implique davantage d’aléas, avec un risque accru de vacance locative, une incertitude quant aux périodes auxquelles le logement sera loué, la durée de ces locations, etc.
Location longue durée et location courte durée : la fiscalité
La location longue durée et la location courte durée n’engendrent pas toujours les mêmes conséquences fiscales selon les cas de figure. En location courte durée ou longue durée meublée, vous êtes soumis au régime de la location meublée, ce qui entraîne deux possibilités :
- Si vos recettes sont inférieures à 72 600 € HT annuels, vous avez le choix entre le régime réel ou le régime du micro-BIC. Avec ce dernier régime, vous profitez d’un abattement de 50 % sur vos revenus locatifs ;
- Si vos recettes sont supérieures à 72 600 € HT annuels, vous devez opter pour le régime réel, ce qui vous permet de déduire l’ensemble de vos charges liées au logement de vos revenus locatifs.
Pour la location longue durée vide, vous devez déclarer vos revenus dans la catégorie des revenus fonciers, et le régime d’imposition qui s’applique dépend de vos revenus locatifs :
- Si ces revenus locatifs sont inférieurs à 15 000 € annuels, vous avez le choix entre le régime réel et le micro-foncier avec lequel un abattement de 30 % est automatiquement appliqué à vos revenus locatifs ;
- Si vos revenus locatifs sont supérieurs à 15 000 € annuels, vous êtes soumis au régime réel. Il vous permet de déduire les charges et dépenses liées au logement de vos revenus fonciers.
Que son logement loué en location longue durée, soit meublé ou non, le locataire a la charge de la taxe d’habitation et de la taxe sur les ordures ménagères.
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